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Ecrire tout simplement - Page 4

  • Perspectives

    Les opus s'enchaînent à une de ces vitesses... Perspectives, j'observe le monde sous des angles novateurs; serais-je devant une brèche échappatoire? Serais-je en train d'avancer ? A moins que je ne recule ? Et puis, pour aller où, après tout ? L'errance continue...

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  • Belle du Seigneur, Albert Cohen - Mes souvenirs, mon ressenti

    Apologie de:

    "Belle du Seigneur" - Albert Cohen - 1968 - Gallimard

    Pris d'une soudaine envie de relire ce chef-d'oeuvre, mon emploi du temps actuel ne me l'autorisant pas, je me console de manière trop insuffisante en écrivant ce texte. Cela me permet de relire ces nombreux extraits sur internet, me remémorant ce livre splendide, et, qui sait, peut être cela vous donnera l'envie de le lire, ce que je vous conseille vivement. 

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  • Muse - Neutron star collision (Love is Forever)

    https://www.youtube.com/watch?v=MTvgnYGu9bg

     

    I was searching
    You were on a mission
    And our hearts combined like
    A neutron star collision

    I have nothing left to lose
    You took your time to choose
    Then we told each other
    With no trace of fear that

    Our love would be forever
    And if we die, we die together
    And lie, I said never
    'Cause our love would be forever

    The world is broken
    And halos fail to glisten
    You try to make a difference
    But no one wants to listen

    Hail the preachers, fake and proud
    Their doctrines will be cloud
    Then they'll dissipate
    Like snowflakes in an ocean

    Love, is forever
    And we'll die, we'll die together
    And lie, I said never
    'Cause our love could be forever

    Now, I've got nothing left to lose
    You take your time to choose
    I can tell you now
    Without a trace of fear

    That my love will be forever
    And we'll die, we'll die together
    And lie, I will never
    'Cause our love will be forever

     

    J'étais en train de chercher
    Tu étais en mission
    Puis nos cœurs se sont unis comme
    Une collision d'étoiles à neutrons

    Je n'avais plus rien à perdre
    Tu as pris ton temps pour choisir
    Puis nous nous sommes dit
    Sans aucune crainte que...

    Notre amour durerait pour toujours
    Et si nous mourrons, nous mourrons ensemble
    Et un mensonge, je n'en ai jamais dit
    Car notre amour était éternel

    Le monde est brisé
    Les auréoles n'arrivent plus à briller
    Tu essayes de faire une différence
    Mais personne ne veut écouter

    Acclamez les prédicateurs, faux et fiers
    Leurs doctrines seront brouillées
    Alors ils se dissiperont
    Comme des flocons de neige dans un océan

    L'amour est pour toujours
    Et nous mourrons, nous mourrons ensemble
    Et un mensonge, je n'en ai jamais dit
    Car notre amour était éternel

    Maintenant je n'ai plus rien à perdre
    Tu prends ton temps pour choisir
    Je peux maintenant te dire

    Sans aucune crainte...

    Que mon amour durera toujours
    Et nous mourrons, nous mourrons ensemble
    Et mentir, je ne le ferai jamais
    Car notre amour sera éternel

     

    Traduction :http://www.paroles-musique.com/traduction-Muse-Neutron_Star_Collison_Love_Is_Forever-lyrics,t58201 (que j'ai légèrement modifié)

     

    Cette musique ne fait pas partie d'un album de Muse, mais je vais la lier à 3 autres musiques, elles-aussi orphelines, que j'appellerai les "Victimes de l'Amour". Elles seront toutes quatre un cri de douleur, même si le caractère triste de celle-ci n'est pas évident. Il faut je pense garder à l'esprit qu'elle fut écrite par Matthew Bellamy après une rupture. Ce morceau a été originalement composé et interprété par Muse pour la bande originale d'un Twilight. 

     

    Cette musique est avant tout une déclaration. Est déclamé haut et fort une vérité absolue : l'Amour est éternel. Le piano vient donc poser délicatement l'ambiance solennelle de cette annonce, jusqu'à l'explosion des paroles, la musique qui éclot avec le sens de mots. La batterie imitant le cœur, tantôt est confiante, tantôt s'emballe, au rythme de l'Amour. Les mots "love" et "forever" sont portés comme des objets à adorer, mis en valeur par l'ensemble du morceau. 

     

    Dans cette musique, le chanteur semble au départ être perdu puis, suite à la rencontre avec l'Amour, est plus confiante que quiconque. Pourtant, il parle de mensonges, et de mort; mais tout cela enrobé par l'assurance d'un Amour éternel et tout puissant. Le sens caché des paroles s'offre à nous, selon moi, dans ces deux couplets :

    The world is broken
    And halos fail to glisten
    You try to make a difference
    But no one wants to listen

    Hail the preachers, fake and proud
    Their doctrines will be cloud
    Then they'll dissipate
    Like snowflakes in an ocean

     "Le monde est cassé", ici, on comprend que cette vérité prônée par le chanteur est oubliée ou niée par la plupart, que les hommes ont cessé de croire en l'Amour véritable. Il nous prie ici de ne pas croire ceux qui prétendent que l'Amour véritable n'existe pas, et prédit un avenir où cette confusion n'existera plus. Le dernier refrain change des autres : il ne parle plus au passé, mais au futur. L'assurance qu'il a en est renforcée.

     

    Le clip ne mérite pas une grande analyse; il s'agit d'un simple clip de publicité pour le film.

     

    Mon avis personnel est largement déjà visible dans l'analyse des paroles; je lierai deux informations que j'ai déjà donné pour leur donner un sens : la séparation de Bellamy et le caractère éternel de l'Amour. Cette musique prend donc une teinte triste à mes yeux : je considère qu'elle raconte la malheureuse histoire d'un homme qui, tourné vers le passé, ne peut se détacher d'un amour qui n'existe plus que dans sa mémoire. Le mot éternel ne sonne plus comme une promesse, ainsi, mais comme une malédiction. 

  • Lettre 6

        Le 19 avril 2015,

                                                                                                                                                 Ma chère Rose,

                   

     

     

                    Un flot incessant de pensées contraires assailli mon esprit, je ne sais que dire, quoi faire, ni par où commencer. J'aimerais te dire que je vais bien, pour ne pas te faire culpabiliser d'une douleur dont tu n'es pas réellement coupable, mais ces mots restent coincés dans le nœud de ma gorge serrée.  Cela faisait une éternité que je n'avais pas souffert comme cela... à vrai dire, je pensais avoir fait d'elle mon amie; après tout, quel mal y a-t-il à souffrir, si l'on ne peut faire autrement? Accepter celle-ci est source de calme, une bulle de raison dans un typhon de chaos. Mais pas ce matin, non. Voila donc l'autre face du monde que tu m'as fait découvrir. Mais mes paroles sonnent comme un reproche, je ne peux l'accepter, tout comme je ne peux m'en empêcher.

                    Je ne sais pas ce qui m'a le plus affecté, dans tout ce qui s'est passé hier soir; était-ce ces longues heures passées à longer le fleuve, seul, titillé par l'envie de sauter pour en finir avec ton rejet? Etait-ce ces regards, des gens qui nous entouraient, quand je me suis levé en larmes pour quitter ce maudit restaurant? Etait-ce ces paroles réconfortantes que tu as maladroitement tenté de me dire en voyant ma détresse? Etait-ce ces quelques mots que tu as si bien prononcé, des mots si classiques et si terribles à la fois, cette simple phrase "Je ne partage pas les mêmes sentiments que toi, je suis désolée."? Ou bien était-ce tout simplement ce regard que tu m'as lancé après avoir fini ma lettre, ce regard dans lequel j'ai vu toute la tristesse et la douleur qui m'attendaient dans le futur que je vis à présent? Je n'aurai jamais du te faire lire ces mots, je me suis engagé dans une situation que je ne pouvais absolument pas gérer, une situation qui me dévore à présent.

                    J'ai l'impression d'être sur un nuage, comme inconscient du monde qui m'entoure, comme endormi. Je ne porte plus de jugements, j'ai l'impression de subir mon corps qui se déplace dans cet univers soudainement étranger. Je pense bien que je serais resté toute la journée dans mon lit si je n'avais pas ressenti ce besoin de t'écrire, de te parler. Qui suis-je donc devenu pour ne penser plus qu'à cela? Je ne me reconnais plus. En fait, j'ai l'impression de ne même plus avoir conscience de moi-même, et cela ne me trouble même pas. Détaché de tout ce qui a un jour pu me soutenir... En chute libre, en quelque sorte.

                    Une question me taraude plus que n'importe quelle autre : allons-nous continuer à nous parler, à nous voir peut-être? Maintenant que tu sais ce que j'ai en moi, je comprendrais parfaitement si tu souhaitais couper les ponts, et ne plus jamais me revoir. A vrai dire, je ne sais même pas comment je pourrais vivre cette situation, si tel est ton choix, mais je te prie d'être honnête avec moi. Tu l'as si bien été hier... Vois-tu, nous pourrions créer une relation basée sur l'honnêteté? Tu sais que je t'aime, je sais que tu ne m'aimes pas, et nous continuons de nous fréquenter avec cela à l'esprit. Nous sommes des êtres civilisés, nous pouvons dompter nos sentiments. A vrai dire, il n'y a que moi qui ai des sentiments à dompter. Si tu acceptes ce compromis, je te prierai d'être compréhensive; cet amour est d'une force que je ne comprend pas. Quand je pense que je pourrais l'utiliser pour te rendre heureuse... S'il te plait, reconsidère ce que tu penses de moi...

                    Comme tu peux le voir, j'ai beaucoup de mal à ne pas te montrer mon affection. Je suis tellement faible... Je vais terminer ma lettre ici, j'ai trop peur de te supplier de m'aimer, je sais que tu ne le désires pas. J'ai conscience que ces mots sont peut-être les derniers que je t'adresse, si tu refuses de me revoir, et cela me terrifie. Prend bien le temps de réfléchir à la question avant de me répondre, elle est d'une importance capitale.

                    Te vouant une adoration qui se veut bienveillante,

                                                                                                                                                                                                M.S.

  • Divagations

    Deuxième opus de cette fascinante saga. Toujours aussi personnel, toujours aussi engagé, mais jamais raisonné. 

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  • Séparation

    Des paroles beaucoup plus personnelles dans cette publication; ne pouvant tout simplement pas garder cela pour moi, n'ayant personne avec qui le partager, je le laisse ici, ça doit en quelque sorte me faire me sentir mieux. Prenez le comme vous voulez, si ça peut aider, ça me fait plaisir. Au départ, je comptais en faire une pièce de théâtre, puis c'est rapidement parti en couilles; ce qui n'empêche que je repioche là-dedans au besoin. A mieux y réfléchir, cela constitue surement la suite interminable de ma copie de douleur.

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  • Regrets destructeurs

    Mais pourquoi ces remords qui m'empêchent de vivre?

    Je ne sens plus mon corps, ni même de l'espoir;

    Le bonheur est passé, je n'ai pas su le suivre,

    Mon cœur en a assez, je meurs de mon déboire.

     

    Désormais, j'ai si peur d'être seul avec moi !

    J'évite mon regard, fuyant je ne sais quoi,

    Et lorsque vient le soir, j'oublie mes certitudes :

    Ma vie perds sa valeur quand vient la solitude.

     

    Je suis pathétique, toujours à pleurnicher,

    Cherchant à arracher de votre drôle éthique

    L'ombre magnifique d'un sourire caché.

     

    Mon être est décevant, ses échecs sont partout.

    L'Amour m'a rendu fou, encore plus qu'avant,

    Je ne me sais vivant qu'avec une corde au cou.

  • Lettre 5

    Le 18 avril 2015,

                                                                                                                                                                 Rose,

     

                   

                    Si tu lis ces lignes, et si tout se déroule comme je l'ai prévu, tu es donc au restaurant avec moi, il ne doit pas être loin de vingt deux heures, nous avons déjà fini de manger et je viens de te tendre cette lettre. Tu l'as pris avec étonnement, me demandant ce qu'il y avait dedans, et je t'ai répondu que tu verrais bien, ce qui a surement du t'agacer et provoquer sur ton visage cette moue vexée, avec laquelle tu es si mignonne. Rien que pour pouvoir l'admirer plus longtemps, je serai même prêt à repousser l'objet de ce message des heures durant ! Mais rassure toi, je ne le ferai pas, ce que j'ai à t'annoncer est bien trop important.

                    Si tu le veux bien, je t'invite à tendre l'oreille vers ce violoniste, qui joue au fond de la salle, une rose agrafée à sa veste. Il s'agit d'un ami virtuose, rencontré il y a bien longtemps, à qui j'ai demandé de venir ce soir nous jouer ce morceau. Tu l'auras surement deviné, il s'agit du morceau que je t'ai composé, ce morceau que tu m'as inspiré, ce morceau à qui nous avons donné naissance. J'espère du plus profond de mon cœur que tu l'apprécies, cette musique est toute à toi, elle est même toi en mon esprit. Que cette mélodie accompagne la suite de ma lettre, aidant par le son le sens de mes mots.

                    Le fait est que tu ne quittes plus mes pensées. Quand mon regard ne se pose plus sur toi, j'ai ton image qui se grave sur mes paupières; quand je n'entend plus le son de ta voix, je me rappelle de tes rires; quand tu n'es plus avec moi, je cesse momentanément de vivre jusqu'à ton retour. Si seulement tu pouvais te voir telle que je te vois : ta peau est iridescente de chaleur et de vie, tes cheveux semblent être la plus douce des matières, ta voix est la plus pure des musiques, ton parfum le plus enivrant des provocateurs, et ton regard... Regarde par la fenêtre, observe le ciel, là-haut brillent les étoiles, dans les ténèbres infinies : tes yeux sont plus profonds encore que cela, plus poétiques, plus mystérieux, plus captivants; en un mot : ils sont magnifiques. Je sais que je pourrais me perdre à jamais dans tes yeux, me noyer dans le bonheur qu'ils m'apportent. A ces phrases, tu dois être en train de te dire que j'exagère, que je ne pense pas ce que je dis, que tu n'es pas la perfection que je décris. Alors, tu trouves cela ridicule, tu me dis que je suis un crétin... Mais oui, tel est bien le cas; je suis un crétin.

                    Un crétin amoureux de toi.

                    Je ne sais pas si tu t'en doutais, je ne sais pas ce que tu ressens en retours, mais une chose est certaine : je ne pouvais garder cela pour moi plus longtemps. Cet amour... c'est une force incroyable, inimaginable, je n'ai jamais ressenti pareille vigueur en mon âme et mon corps. Je me sens poussé vers toi, lié à ton existence, comme le soleil est lié à la lune, comme l'oiseau est lié au ciel, comme la fleur est liée à la terre; inexorablement poussé vers toi, par des raisons qui m'échappent, par des sentiments qui me traversent, par un amour qui réduit tout le reste de l'univers à néant. Il me semble désormais que vivre soit synonyme d'aimer. Je ne comprend plus rien, ma raison a fléchi devant mes passions, et j'ai l'impression d'être aveugle aux motifs de mes actes. Mais une chose est certaine : je me dirige vers le bien.

                    Mon bien, tu l'auras compris, mais aussi et surtout le tiens. Bien sûr, je souhaite passer du temps avec toi, mais c'est pour te rendre heureuse; bien sûr je veux partager ma vie avec toi, mais c'est pour te protéger; bien sûr, je rêve de tout partager avec toi, mais c'est pour alléger ta vie de ses fardeaux et y apporter le bonheur. J'ai conscience, en écrivant ces mots, de m'abandonner entièrement à toi, de t'offrir tout ce qui peut te faire plaisir, de devenir l'incarnation de ta joie sur Terre. A ma première lettre, je t'offrais une main ouverte; aujourd'hui, c'est mon cœur et mon corps tout entier qui sont à toi; il ne tient qu'à toi de l'accepter. J'ai aussi conscience que, désormais, tout retour en arrière est impossible, et notre destin scellé par ce que tu vas me répondre.

                    Et alors tu vas relever ta tête, mon bonheur sur tes lèvres où mon malheur coulant de tes yeux. Tes yeux...

                                                                                                                       M.S.

  • De l'origine de la haine

    Que dire de ce qui s'est passé vendredi soir? Des être humains ont mis fin à d'autres vies humaines, pour défendre une cause qu'ils croient juste et faire s'effondrer un pays qu'ils croient mauvais. Ces êtres humains se sont réunis, se sont entraînés, se sont préparés et décidés à user de la violence pour créer la peur, et cela dans le seul but d'exprimer un message, de montrer l'existence de leur groupe, et faire comprendre ce qui est en leur pouvoir. Il m'a semblé comprendre que leur groupe était religieux, et cela explique pour moi de grandes choses : d'une part, ce sont des être intelligent - il faut de l'intelligence pour tromper la surveillance acharnée d'un pays - des êtres suffisamment intelligents pour comprendre que leurs actes sont, non pas stupides, mais vides de sens, et hélas, ils ont Foi, non pas en un dieu pacifique comme le commun des êtres civilisés, mais un dieu (ce n'est pas le dieu de l'islam en lequel croient nos frères musulmans, bien qu'on lui fait porter le même nom), un dieu qui leur dicte de tuer; or ce ne sont pas les dieux qui font les lois de leur foi, ce sont les hommes. Tel n'importe quel acte insensé et dévastateur de l'histoire, dont le plus proche dans nos mémoire est surement l'extermination du peuple juif pendant la seconde guerre mondiale, ils diront avoir obéit, ne pas être responsable; ici, la faute revient à leur dieu. Je pose une base philosophique que je ne développerais pas ici, car il mériterait un livre entier à mon sens : une religion est le mécanisme inconscient d'une société pour réaliser ses fantasmes de vie meilleure. On comprend que la notion de vie meilleur prend ici toute son importance lors de sa définition. D'autre part, la foi leur a donné la force; "rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion" disait Hegel, et je suis convaincu que la force qui fait se mouvoir un être humain, la vie en elle-même, est en relation avec nos sentiments; l'un crée l'autre, ou inversement, ou tout simplement les deux ne font qu'un. Or nous savons tous que nos sentiments ne sont pas tous bienveillants; c'est donc la haine qui anime ces hommes, ils ont la passion de la haine, la foi de la haine, la force de la haine.

                    Ce sentiment ne devrait pas exister, mais tel est le cas. Devrais-je vous conseiller de ne pas la ressentir, et votre crédulité vous étouffera peu à peu jusqu'à votre perte. J'appelle haine l'action de détruire, et ne pas chercher à détruire ce qui nous détruit nous condamne à être détruit. Se protéger, comme le fait la France depuis des années, n'est que minimiser le problème; la probabilité et la malchance, qui permettent à la haine d'effectuer son action, nous l'ont amèrement rappelé. Je vois un futur où la France se bat contre ses attaquants, et, bien qu'une réflexion poussée me laisse dubitatif quand à la phrase que je vais prononcer, j'espère qu'elle va gagner. Car je suis dans un camps, bien malgré moi, et mes sentiments me poussent à la victoire, instinctivement. Ainsi, la haine use des êtres qu'elle a en son pouvoir pour en convertir d'autres, chaine qui ne se brisera jamais. Voyez-vous ces troupes françaises, débarquant dans le pays de ceux qui l'ont blessé, avec ses armes pointées vers les responsables? Vous appelez ça justice, victimes que vous êtes, ils appellent ça violence, les témoins sans rapports qui verront ces troupes agir, témoins qui grandiront dans l'idéal tout a fait légitime de vaincre ces oppresseurs capables de les détruire. Et oui, l'homme est capable de tuer son prochain, c'est une raison suffisante pour s'en débarrasser. Moi, poète, j'appelle ça une tragédie humaine. Comment voulez-vous vaincre le mal, vous qui vous entretuez entre victimes? Un homme dangereux répand à sa mort les graines d'autres hommes dangereux, c'est le pouvoir des êtres humains. Tuer cet homme revient à enfanter la haine; maintenant, sauvez cet homme, venez l'aider à résoudre le problème primordial qui a créé sa haine, et là seulement vous tuerez la haine. L'homme à une main plus adéquate pour tenir celle d'un autre homme que pour donner une gifle, rappelez-vous en. Mon rêve n'est entaché que par une catégorie de personnes; les avides. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils ont une vie acceptable, ils souhaitent la rendre meilleure, au dépend de celle des autres. Ces être viennent court-circuiter mon fantasme d'Humanité, plus rien ne peut être possible.

                    Homme avide, voit ce que tu fais de tes frères, et part, je t'en conjure.  

  • Deal puéril

    Une chape de plomb pèse sur nos épaules

    Maintenant nous savons ce qu'est la vraie douleur.

    La tristesse nous tue, et la folie nous frôle,

    Mais quand sera rendu notre mammouth Timber?

     

    Vous nous l'avez volé sans le moindre remord

    L'acte fut perfide, causa un très grand tort,

    Et, bien qu'esseulés par sa disparition,

    Nous serons placides face aux provocations.

     

    Vous nous aviez laissé, pour payer votre prix,

    Jusqu'à demain mardi; nous sommes désolés

    De devoir reculer, car le temps nous a fuit.

     

    Notre proposition est, si vous l'acceptez,

    De venir l'échanger contre tous vos bonbons

    Cela, sans discussions, à l'horaire indiqué.