Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Etranger Abandonné

    "Hello, how are you sir?" me dit mon équipage

    Qui, bercé de candeur, ne voit pas mon chagrin.

    Ma raison a coulé, mon cœur est en naufrage;

    La mer est mon palais, je suis le roi du rien.

     

    Dehors, dans l'orage, l'océan se déchire;

    Effroi et carnage règnent sans conditions.

    Quand le vent vigoureux retourne les navires,

    Les flots tumultueux reflètent mes passions.

     

    A mon mât sont pendus les conseils de mes pairs,

    Ceux-là qui espèrent que je leur soit rendu

    Mais je me suis perdu, privé de tout repère.

     

    Seul sur tout mon trajet, je n'ai connu qu'un port

    Là-bas est mon trésor, je ne puis l'oublier

    Et je rêve, en anglais, de my sweet little floor.

  • Du risque et de sa prévention

          Au delà de la souffrance et du chagrin, de la peur et du sentiment d'impuissance que nous impose le terrorisme en France, il nous faut agir et lutter contre cet ennemi insaisissable. Nous sommes confrontés à une peste des plus puissante et des plus terrible : une idéologie. La pensée, mère d'action, pousse chaque jour des gens, des hommes, nos frères, aux plus ignobles des actes, aux plus perfides des assassinats. Et vous me direz : que puis-je, moi seul, face à ce drame ? Comment puis-je arrêter cette perversion de l'esprit? Que puis-je faire pour prévenir ces événements funestes? Cette interrogation, nous la portons tous, et j'ai alors tenté d'apporter des idées qui, je l'espère, seront des sources d'inspiration de votre lutte. Voici les questions, et les réponses, que je vous propose afin de vous ouvrir les yeux sur ce combat, afin de ne plus être passif dans cette guerre qui nous concerne tous.

          Que penser face à ces événements? Il faut les condamner. Non pas le penser, mais le dire. Haut et fort. Non pas comme héraut militaire, mais comme militant engagé pour la paix. Ces criminels luttent par la pensée en répandant une idéologie fausse : répondez leur avec votre "idéologie", votre vision du monde, une vision juste et équitable qui n'autorise pas ces crimes. Criez, chantez, partagez la paix. Car c'est cela que l'on veut tous, un monde de paix, alors que chaque jour nous indique que nous sommes en guerre. Et nous le sommes. Il ne faut pas non plus se voiler la face, et prétendre à cette paix : elle n'existe pas. Votre rôle est de la faire exister, par tous les moyens possibles.

         Comment éviter que ces drames ne se reproduisent? Mon avis est tranché sur cette question, et se base sur deux axes majeurs, tous deux contestables et difficiles. Premièrement, il faut parler. Parlez à votre entourage, à votre famille, à vos amis, à vos connaissances, et confirmez leurs bons sentiments. La parole seule peut révéler qu'une idéologie s'est installée dans le cœur d'un homme. Et cette parole révélatrice doit être pour vous le devoir de la dénoncer. Je sais que j'encourage la délation, acte souvent méprisé par les peuples, car acte de traîtrise et de méchanceté pure. Mais sachez que vous ne trahissez pas l'homme que vous dénoncez, vous faites votre possible pour le remettre dans le droit chemin et l'empêcher de prêcher le mal et, s'il s'avérait être perdu, sauver les victimes qu'il prévoyait de faire. Une mère se doit de savoir si les pensées de son fils sont tâchées de sang, et une mère doit savoir qu'elle ne brise point les liens de la famille en dénonçant son enfant, car celui-ci est, de manière beaucoup plus profonde, déjà engagé sur le chemin de l'inhumanité. J'en appelle donc aux mères, aux familles, aux amis, de surveiller non pas les actes, mais les pensées de leurs proches, sans chercher à les influencer ni à les contrôler, bien entendu. Il n'est pas question d'entrer dans un monde totalitaire où la pensée est sous le dictat d'un avis unique. Mais je suis persuadé qu'on ne peux croire impunément qu'il est bon de tuer des innocents, et que cela doit être traqué, chassé, et éradiqué. Les démons prolifèrent, quand les anges baissent leurs armes.

         Pourquoi ces drames se produisent-ils? En répondant à cette question, je donnerai mon deuxième conseil pour éviter ces drames : ces drames se produisent dans la plupart des cas dans la solitude et dans le malheur. Dites moi donc, pourquoi un homme irait-il tuer ses concitoyens s'il était heureux? Pourquoi haïrait-il ses voisins s'il n'avait jamais connu la haine? Pourquoi irait-il écouter les élucubrations de faux croyants s'il n'avait pas le cœur empli par la joie d'une communauté? Nous égarons jours après jours des milliers d'êtres, reclus, privés d'amour, confrontés à la dureté de la vie. Et ceux-ci font alors connaissance avec le désespoir, comblé par des idées de haine et de meurtres. "Regardez comme j'ai souffert, et souffrez comme moi", tel est le message du terroriste; on ne retient la plupart du temps que l'offense, et non la plainte. Alors, mes frères, écoutez-moi : il faut vous aimer. Non pas par religion - n'aimez pas au nom de dieu, aimez au nom des hommes - non pas par nécessité, mais aimez par foi de l'humanité. Appuyez vous sur votre empathie, et faite le bien que vous auriez souhaité recevoir. Pardonnez, si l'offense qui a causé le crime n'est plus, car alors le crime ne sera plus. Mais cependant prenez garde à l'avidité humaine, cette avidité que j'ai déjà critiqué, cette avidité contre laquelle la bonne foi ne doit pas se méprendre et montrer un visage de fermeté. 

         Voila mes amis; n'hésitez pas à partager vos valeurs, mais surtout n'oubliez pas d'écouter et de comprendre celles des autres. L'idéologie meurt quand le partage commence. Et, si vous rêvez d'un monde où la notion de crime n'est plus qu'une farce, alors je vous prie de bien vouloir accomplir vos rêves autant que vous le pouvez. Si je puis me permettre, je vous l'ordonne même. Chaque contribution apporte son aide au changement; faites que celui-ci ait lieu.

          

  • Magnétisme insensé

    Ton sourire lointain ne nourrit plus mes voiles

    Arraché de tes soins, j'ai perdu la raison

    Je ne vois plus le ciel et, privé des étoiles,

    Tout ce qui est réel résonne par ton nom.

     

    J'ai tant rêvé de toi, j'ai tant pleuré tes rires,

    Je regrette la joie de vivre à tes côtés.

    Désirant ta douceur, condamné aux soupirs,

    Je t'ai donné mon cœur et tu me l'as ôté.

     

    Je devine aisément ton incompréhension

    Mes élucubrations tournent en fou l'amant

    Je voudrais tellement que tout soit invention

     

    Il me faut faire face au retrait qui m'échoit

    Alors, je m'y emploie, pourtant, quoi que je fasse,

    Chaque instant qui passe me voit penser à toi.