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Exploration intérieure

  • Lettre ouverte à mes dix-huit ans

    Un peu (beaucoup !) de retard pour cette lettre ouverte, que j'ai préféré peaufiner avec des idées fortes plutôt que finir à la va-vite; un texte qui restera fondateur de mon attitude, je pense. Enjoy :)

     

     

    Pour moi, pour ceux qui en ont le temps, ceux qui en ont envie,

    ceux qui en ont besoin et pour ceux qui veulent me comprendre.

     

                    C'est fini la rigolade. Fini l'excuse de l'enfance face aux problèmes. Fini la vie qui n'est que le rêve de vivre. Fini l'attente, fini l'impuissance, fini la non existence. Fini, le sentiment d'être face à une porte fermée, fini, la peur de savoir ce qui est derrière, fini, de se cogner la tête contre la paroi. Fini aussi les gorges serrées, les regards au sol, les doutes dans mon esprit. Fini.

                    Le Phoenix est mort, de ses cendres renaissent son idéal, toujours plus fort. Ses ailes ont touché le soleil, il s'est enflammé, dans une dernière larme de compassion. La compassion de voir le monde bruler lui aussi, bien plus lentement. La larme s'est évaporée, bientôt suivie par le reste. Rien ne survivra au soleil, c'est lui qui a créé le monde. Un être meurt ainsi qu'il nait, si ce n'est que dans l'autre sens. La vie n'est qu'un aller-retour; le but est d'aller au plus loin. Le retour vient par lui-même, il ne faut s'en inquiéter.

                    Il aurait pourtant suffit d'une de ses plumes, d'une seule, pour écrire le paradis, fut-il écrit dans l'encre du sang. Dans l'encre de son sang. Dans le flot de son existence, dans la source de son symbole, dans le magma de sa vigueur. Sa souffrance aurait alors été la libération de l'humanité, un sacrifice de l'existence pour la défense de l'idéal. Son sang aurait coulé parmi les larmes de joie, ses pleurs auraient résonné parmi les éclats de rire, son cœur se serait tu parmi les tambours qui animent les danseurs. Le monde aurait été épargné. Mais personne ne daigna toucher la plume. Personne ne prit cette peine. Car rien ne justifiait d'en faire autant. Mais trêve de regards vers le passé; il ne faut pas, il ne faut plus.

                    A l'heure de la renaissance, vient s'inviter l'ami douloureux portant comme nom souvenir. Il est le juge dans cette affaire, celui qui nous donne sur un plateau d'argent tout ce qui a été, tout ce qui fut bon comme tout ce qui fut mauvais, la Vérité donc. Il a les clefs de notre esprit, s'arroge notre jugement, nous ne pouvons ne pas l'écouter, ne pas le croire, ne pas le regarder. Mais tout compte fait, il ne blesse pas. Il est simplement là, toujours présent, toujours pesant, quelquefois nostalgique, mais jamais blessant. Non, il s'agit de son ami qui apporte la blessure, son ombre, son alter ego, l'équilibre dans la balance : le regret. Le regret est un ennemi, une pourriture, une mâchoire aiguisée se refermant autours de notre cou. Il est là pour nous faire nous retourner sur notre passé, pour nous faire reculer, pour nous empêcher de renaître. Le confondre avec le souvenir, chose aisée, est une erreur fatale. Il faut les séparer, les identifier, les différencier. Ainsi, nous ne garderons que le souvenir. Et nous pourrons renaitre.   

                    Le Phoenix ouvrira les yeux, oh que oui, mais avant cela, il reste seul, immobile, flirtant avec la mort qu'il vient juste de quitter, pour comprendre. Comprendre pourquoi il renaît, c'est à dire comprendre pourquoi il était mort et pourquoi il sera vivant. Le premier sentiment qui l'a effleuré fut la haine, la haine de ce qui l'a tué, la haine de la souffrance, la haine de l'impuissance qui l'a frappé. S'il est mort, c'est qu'il y eut une erreur : on ne meurt pas par hasard. Alors la faute est rejetée sur le monde, sur tout ce qui existe, tout ce qui ne l'a pas sauvé en fait, car rien ne l'a sauvé de sa chute. Personne. Il est aisé de haïr l'inaction, elle ne peut se défendre. Alors cette haine, alimentée par le vide de raisons, se développe, envahit le Phoenix telle une vague d'écume, invincible et cruelle. Et celui-ci reconnait l'origine de sa perte, ce qui l'entraîna dans sa chute puis dans sa mort, un ennemi parmi d'autres qui était présent lors de sa déchéance. La flamme nouvelle brulant en lui écarte alors ce sentiment, tel un phare dissipant les ténèbres maléfiques. Ces ténèbres, qui ne peuvent être vaincues et resteront enfermées en son cœur, lourd fardeau enfant de sa renaissance.

                    La haine une fois enchaînée, le Phoenix cherche toujours à comprendre sa mort, et il se retrouve face à la question existentielle de sa faute.  En effet : et s'il était lui-même à l'origine de son embrasement? Son idéal, qu'il chérit tant, serait-il voué à l'échec, apporterait-il chaos et fins, amènerait-il lui même à la chute? Une chose est sure : répéter le passé ne mènera qu'à une nouvelle mort. Il faut changer, s'améliorer, évoluer. Si le message qu'il souhaite prôner est flamme, il faut qu'il prenne soin de se préserver des brulures. Il se pose donc des question simples : que veut-il ? Etre heureux, ainsi que tous ceux qui le peuvent; qui est-il ? Un Phoenix, un être de vie et de puissance; sur quoi se reposera-t-il? Sur ses cendres, sur son pouvoir, sur ceux qui souhaitent l'aider; comment fera-t-il ? Ainsi que son âme le poussera, libre de toute entrave extérieure. Son regard sur son être rassuré, l'harmonie l'envahit et le calme se répercute dans ses membres. La flamme vacille alors : il est en train de faillir avant même d'avoir commencé ! Le fait d'être rassuré l'a endormis l'espace d'un moment, tel un poison délicieux. La puissance qu'il se connait s'est estompée entre deux battements de cœur, la flamme est devenue froide. Cette connaissance le terrifie; il est de nouveau face à l'un de ses ennemis, un des plus retords car l'un des plus attendrissants : la satisfaction. Il la rejette d'un battement d'aile, et se jure à lui-même : jamais je ne cesserai de lutter tant qu'il restera un travail à accomplir, tant que mon idéal ne sera qu'idée; à présent, repos rime avec contretemps fâcheux et renoncement avec jamais.

                    L'ardeur du Phoenix atteint alors son comble, sa flamme brille plus que jamais, et ses ailes le propulsent au firmament. Sa grâce et son énergie font de lui un feu céleste, un éclat divin indétrônable. La nature elle-même plie face à lui, les vents se courbent, les animaux s'inclinent, les flots se tarissent. Le monde entiers en est transformé à sa racine, imprégné de cette puissance nouvelle, telle la lune cédant son royaume au soleil. Or, cela ne doit pas être, cela ne peut être : l'ordre établi ne peut plier en l'espace d'une seconde, l'univers ne peut être dompté par l'usage de la force. L'impétuosité du Phoenix est étouffée par le retours des choses : les vents le chassent, les animaux le huent, les flots l'attaquent. Quelle idiotie que son attitude, la précipitation est mère d'erreurs. L'unique point commun qui unit les êtres entre eux est la soif du pouvoir, car celle-ci est la traduction du choix de vivre. Alors le Phoenix redescend sur le sol, d'un geste d'humilité compris de tous, et son acte met fin à la répression dont il était l'objet. Il a fait preuve d'orgueil, et cela faillit le conduire à sa perte. Il avait en effet oublié une chose capitale, ce qu'il aurait du faire avant de partir, ce qui aurait du être les prémisses de son ascension; il n'avait pas ouvert ses yeux. Or, comment agir sur ce triste monde sans le voir, comment le changer sans le connaitre, comment le dominer sans le comprendre? Comment l'affronter sans le sentir, comment l'aimer sans l'admirer, comment le haïr sans l'accepter? A force de contempler sa propre existence, ses propres erreurs, il en est venu à oublier le principal, le réel, tout ce qui n'est pas fruit de son esprit, tout ce qu'il subit, de ce fait. Il ne doit plus se permettre d'être aveugle, cela reviendrait à perdre de vue ce qu'il attend de lui.

                    Ses yeux parcourent alors l'horizon, avides de connaissance et de découvertes. Ce contact ne peut être que créateur de jugement, sinon il serait inutile. La profondeur de l'existence se reflète dans la profondeur de son regard, deux infinités face à face, deux contraires unis par leur confrontation. D'un côté le nouveau né, de l'autre l'éternel. L'ancienneté étant puissance, le Phoenix se doit de lutter  contre les sentiments qui le prennent, un mélange d'admiration et de rejet, se doit de ne pas perdre pied face à ce raz-de-marée qu'est le préétablit, de ne pas être subjugué par ce qui est beau par l'âge et non par le mérite. Il élève un mur de protection, une vitre de diamant, un rempart à sens unique : son action doit s'étendre sur le monde sans que le monde ne le détruise. Son regard devient serein : il peut dominer sans être dominé. Sans se reposer sur cette victoire, il continue son exploration porté d'un sentiment de sécurité quand, soudain, il est stoppé net par la beauté d'une rose, au sommet d'une colline. Il comprend alors que tout n'est pas destiné à sa perte, et que le monde offre parfois des cadeaux qu'il serait insensé de refuser. Il est pris d'une lueur d'espoir, lui faisant modifier sa tour d'ivoire, et adopte le concept de la confiance. Cette relation, qu'il offre à tous, est en fait un défi qu'il lance à son prochain, le défi d'être son allié. Et c'est ainsi qu'il trouve sa place, auprès de ceux qui ne le déçoivent pas.

                    Plus rien ne peut arrêter le Phoenix désormais, du moins c'est ce qu'il croit. Sa présomption est aussitôt contrée par une vision venue de son futur, une vision salvatrice, ultime don de l'univers envers son salvateur. Il se voit lui-même amouraché de la rose, mourir à petits feux des lacérations létales qu'infligent ses épines. La même rose qui, le jour même, était son alliée la plus fervente, devient alors sa fin. L'incompréhension empoisonne le Phoenix, la trahison le torture d'un vive et soudaine douleur, qui provient du plus profond de son être. Alors la vision s'estompe, et il retrouve devant ses yeux la rose délicate. Mais cette rose, qui a pour destin de devenir le cauchemar du Phoenix, n'est à ce jour que son alliée la plus précieuse; elle et son futur elle sont deux personnes bien distinctes, une étant l'alliée, l'autre étant l'ennemi. La confiance est un trésor qui ne disparait pas avec l'amitié, devenant ainsi une faiblesse quand cette dernière vient à disparaitre, tel un collier qui, arboré fièrement, vient étouffer petit à petit son porteur. La barrière invisible du Phoenix, ouverte au monde de ses amis, vient donc être renforcée par une ultime maille invisible, protégeant  son cœur de toute agression, même provenant de l'intérieur.

                    Il est fin prêt. Gardant à l'esprit ses ennemis, le Phoenix prend son envol majestueux vers son objectif incertain mais convoité. Enfin, le Phoenix ne se considère pas prêt; on n'est jamais prêt pour ce qui est imprévu, et l'imprévu ne peut être évité. Ses acquis viennent être consolidés par la prudence, attitude qui sera la source de toutes ses victoires, la pierre angulaire de l'édifice que sera son œuvre.

                     

     

    Et ainsi le Phoenix atteint la cime, heureux parce qu'il le veut.

     

    Pour ceux qui assistent à mon avènement.

     

    Pour ceux qui souhaitent s'envoler eux aussi.

  • Pensées - Avant-propos

                  Nombrilisme. C'est dans l'attente de ce jugement que j'écris ce [ne pas oublier de noter ce que sera ce texte dans sa version finale]. Oh, bien sûr, je ne m'attend pas qu'à cela, il y aura aussi le plagiat d'idées, l'ennui que je déclencherai surement, et le dégout, certainement. Après cette introduction "à la Snicket", comme je les appelle, je vais tout de même tenter de faire de ce premier chapitre une sorte d'avant-propos. Bon, rien que ce titre, "avant-propos", est assez ennuyeux, vous ne trouvez pas? C'est d'ailleurs pour cela que je ne mettrai pas "avant-propos" au dessus de ces quelques lignes, dans le but de tromper l'ennemi, ou le lecteur si vous préférez. Vous, quoi. Par expérience, je sais que les avant-propos ne donnent pas envie de les lire, même si j'avoue le faire à chaque fois. J'ai remarqué qu'il est souvent (voir tout le temps, je n'ai pas pris la peine de vérifier chaque recueil présentant un avant-propos) écrit par une autre personne, qui semble avoir suffisamment de prétention pour empiéter sur l'œuvre d'autrui. Enfin, il faut bien trouver de la reconnaissance, pour satisfaire sa suffisance, dans quelque chose. Après tout, pourquoi pas, l'auteur sera soit condescendant, voir, dans le meilleur des cas, mort, et l'affaire sera close. On oblige pas le lecteur à lire l'avant-propos, c'est à lui de voir s'il désire ou non le lire. C'est pour ça que dans un sens je suis un peu méchant de vous avoir happé dans cet avant-propos sans prévenir; cela ne se fait point. Enfin si, puisque je le fais actuellement.

                    Bon, passons aux choses sérieuses. Je pense que nous avons déjà perdu les personnes curieuses qui auront jeté les yeux sur ces premières lignes, et les juges autoproclamés qui pourront se vanter d'avoir été fortement déplu par ce livre. Si ce n'est pas le cas, j'encourage les premiers à acheter ce-dit roman (même si je ne vois pas ce qu'il ferait dans une librairie étant donné que je suis trop modeste pour penser écrire quelque chose de potable, ce qui est surement le cas), et les seconds à aller se faire foutre. Poliment bien sûr, je ne voudrais pas non plus être... oh et puis non, oubliez cette dernière phrase.

                    Donc, je disais, un avant-propos. Pourquoi, me demandez-vous. Parce que Jésus. Comment, ce n'est pas une réponse potable?  On m'a pourtant dit que Jésus était la réponse à toutes les questions ! Voilà une des raisons de cet avant propos : je risque fortement de vous déplaire par mon matérialisme un petit peu beaucoup moyennement prononcé. Je n'aurais donc aucune honte à avoir des propos qui pourraient se baser sur des axiomes ne nous étant pas communs, tel que la non-existence de n'importe quel Dieu autre que l'Homme, ou encore l'inutilité de l'esthétique, ou encore le fait que votre vie aie une importance. Ne vous formalisez pas sur ce dernier point (enfin je dis ça, je ne me permettrai pas de vous donner des ordres; simplement, un auteur souhaite de son lecteur qu'il comprenne ce qu'il dise, donc cet impératif qui sera assez fréquent devra être compris comme un "comprenez-moi bien"), la mienne non plus. Tiens, un propos nihiliste, sur la première page (enfin si rien ne change), ça commence vraiment mal. Après tout, qui irait s'intéresser à la pensée de quelqu'un allant bien?

                    Tiens, j'ai entendu des "moi". C'est bien, cela veut dire que je ne suis pas face à des personnes se laissant influencer par des propos auxquels ils n'adhèrent pas. C'est plutôt bon signe pour une société prospère. Je tiens tout de même à préciser que ceux qui n'y ont pas pensé ont tout à fait le droit d'être d'accord avec moi (d'ailleurs si une fille entre  16 et 20 ans se rend compte qu'elle est d'accord avec tout ce que je dis, je tiens à lui demander de bien vouloir prendre contact avec moi merci ), c'est d'ailleurs pour ça que je suis à l'instant même (surement un moment passé pour vous, et si ce n'est pas le cas je suis extrêmement intéressé par votre histoire et je vous demande de bien vouloir prendre contact avec moi aussi, surtout si vous êtes une fille entre 16 et 20 ans) en train de noter ces quelques phrases : partager ma pensée. Je vais, au plus possible, tenter d'avoir une vision critique des sujets abordés, et donc donner mon propre avis, qui, j'en suis persuadé, différera du votre de temps à autres (sinon, pareil que les parenthèses précédentes). Bien sûr, j'essaierai d'être dans le vrai aussi loin que ma réflexion me porte. Mais selon toutes les règles de modestie (j'ai l'impression de me vanter d'être modeste), je ne peux écrire ces lignes sans préciser dans l'avant-propos que ce que j'écris est probablement faux. Enfin, je ne l'espère pas. Sinon je ne serais pas en train d'écrire, après tout.

                    Avant-propos, ça fait un peu long à taper au clavier. Je vais plutôt dire préface, désormais. C'est mieux, je trouve. C'est une autre précision que je tiens à apporter : j'écris au fil de la plume, comme on dit (bien que j'écrive au clavier). Il arrivera surement un moment où je me rendrais compte d'avoir oublié de développer une idée me tenant à cœur, et où je serais obligé de rajouter un paragraphe aussi discrètement que possible dans mon développement. Connaissant ma discrétion, vous le verrez surement. Ah tiens, j'ai répété le mot surement. Dommage, c'est le problème d'écrire comme je vous le décris. Bon, je vous ferais grâce (enfin je l'espère vivement) des erreurs d'orthographe en les supprimant lors des relectures, mais ce sera l'unique modification que je m'accorderais. Je ne supprimerais rien (à part redondances vraiment stupides de ma part), ni ne modifierait rien ( à part erreurs de syntaxe vraiment stupides de ma part). C'est donc pour cela que ce que vous êtes en train de lire, là, en fait, c'est nul (modestie, dégage) !

                    Je suis vraiment surpris que vous soyez encore là. Vraiment. Enfin, je dis ça, je parle surement dans le vide. C'est amusant de ne pas savoir. Parce que ce livre, je ne l'écris pour personne. Enfin si, pour moi. Je me demande vraiment si je ne suis pas en fait en train d'écrire un journal intime non-assumé que je présenterai comme étant destiné aux lecteurs mais serait en fait un moyen de comprendre ce que je pense et qui je suis. C'est probablement ça. Enfin, ça n'empêche absolument pas que vous le lisiez, au contraire (je dis ça mais en fait j'appréhende de montrer ceci à quiconque, mais donc du coup je peux dire ce que je veux). Et puis, le tout sera présenté par thématiques, enfin, si je ne change pas d'avis d'ici la fin de ce chapitre (dont je ne sais pas plus que vous quand elle arrivera; enfin, si, vous le savez surement si, dans un élan d'ennui, ou dans une optique de vous offrir une pause dans la lecture pour X raisons, vous avez décidé de regarder à quelle page fini ce chapitre. Vous avez l'avantage, après tout, d'avoir le livre complet entre les mains (enfin je l'espère, un livre ça ne se morcelle pas !). Donc, du coup, si j'en ai la possibilité à l'impression (si je l'imprime) je mettrai le numéros 666 au bas de cette page, juste pour ... bah je ne sais pas en fait, mais je trouve que l'effet pourrait être bien. Enfin, sauf si ce chapitre se finit effectivement page 666, ce qui est bien parti vu que là je suis encore en train de vous parler à l'intérieur d'une parenthèse que j'ai ouvert... oh il y a bien une dizaine de lignes, à peu près). Youhou, record du plus long paragraphe battu. C'est dommage j'ai envie de passer au suivant. Bon, tant pis.

                    Zut, j'aurais pas du faire ça. Comme disait quelqu'un, la vie est une suite de choix, et là j'ai l'impression d'avoir fait le mauvais. Enfin, après tout, cela n'a aucune importance, vu que ce livre n'a aucune visée, si ce n'est celle de m'occuper (et de vous occuper, si je ne vous ennuie pas trop; non, sinon vous le dites, hein; ou, au pire vous fermez ce livre; enfin, vous êtes grands (enfin j'espère (quoique je n'en ai absolument rien à faire : la sagesse n'attend pas le nombre d'années (oui, vous aussi le mot sagesse vous a gêné? C'est vrai qu'il n'y a rien de sage à lire ce que j'écris. Zut, je ne sais plus combien de parenthèses il faut que je ferme, je suis mal barré) attendez je regarde vite fait plus haut) non ce n'est pas de la triche!) oh et puis c'est pas grave s'il y en a une de trop, considérez qu'après cette parenthèse je reviens au texte principal (enfin si ce texte peut être qualifié de principal dans quelque acceptation du mot que ce soit)). Bon voila, cet avant-propos, non, cette préface, excusez-moi (enfin si ça vous chante), est aussi là pour vous prévenir que je vais surement partir dans des délires comme celui-ci (youpi on s'amuse youhou youhou) et que j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. Allez, une excuse, juste pour dire d'en avoir une : la vie est absurde. C'est plutôt passe-partout et ça sonne bien.  Punaise, j'ai déjà écrit tout ça ! Il va falloir que je continue du coup, c'est trop bien parti (ceux qui ont crié non au fond, vous sortez !).

                    Bon, une préface est sensée présenter l'œuvre présentée (je dis ce que je veux de la façon dont je le veux), donc je vais m'atteler à cette tâche, oh bien compliquée par le fait que le livre n'est pas encore écrit. C'est le problème d'avoir choisi d'écrire dans un ordre chronologique. Donc, si je devais justifier mon œuvre (oh le terme prétentieux, c'est déjà sa deuxième apparition), je me trouverais face à un problème existentiel. Allez, je le développe, après tout, ce livre est fait pour ça. En effet, le fait de faire, de ce fait, d'un fait, en fait, le sujet d'une discussion, est l'Objectif. Le fait d'écrire ce livre aurait pu être tout simplement remplacé par une séance de papercraft (que je conseille), ou par une bonne lecture (comme vous, en fait), ou encore par ... euh ... autre chose, quoi (aucun sous-entendu aucun). Mais curieusement, je me suis lancé dans cette écriture. L'élément déclencheur de cette décision : La Chute, d'Albert Camus. Comme vous avez déjà pu le constater avec ma référence à Lemony Snicket en début de ce chapitre, je vais très fréquemment parler de lectures (ou autres, enfin tout dépendra de ce dont j'aurais besoin) et de ce fait rendre la lecture de ces pages très désagréable pour ceux qui n'ont pas la même culture littéraire ( enfin ce n'en est pas une donc ça devrait aller). Bon, en fait, il vaudrait mieux que vous lâchiez ce *livre?* et que vous fassiez autre chose (peut-être essayer le papercraft, je vous assure, c'est très calme comme activité, presque autant que la lecture).

                    Ou alors, je vous propose deux remédiassions : soit, comme moi (enfin façon de parler, si vous êtes exactement comme moi vous ne pouvez en effet qu'avoir lu ou au minimum connaitre ce que je cite), vous avez 'sauté' le mot Snicket dans le premier paragraphe sans même vous en apercevoir (à quoi ça sert que j'écrive, je vous le demande !) , et alors votre lecture de mon modeste bouquin ne sera nullement entravée par l'incompréhension (je vous l'annonce : vous vous en foutez de comprendre ce que je dis si vous ne le comprenez pas; c'est assez fréquent, les gens se foutent en général éperdument de ce qu'ils ne comprennent pas, c'est une façon de montrer que seul eux-mêmes les intéressent (et oui je vous avais prévenu, je juge !)). Sinon (oui j'y viens, deux secondes), je suis sûr que j'aurais pris le temps dans un futur très très lointain de vous faire un joli récap' tout beau tout propre à la fin de mes exposés. Bon, ça risque d'être conséquent et ce serait donc fortement méchant de ma part de vous forcer à lire tout ça, donc, si cela vous gène (ah qu'est-ce que je ne ferais pas pour des inconnus ! ), documentez vous un peu, que ce soit de suite où lors de la lecture. Alors maintenant, en théorie, je ne vous demanderai plus rien après ça, soyez rassurés ! (enfin peut être qu'il faudra que vous montiez sur une table ou descendiez dans un fossé, mais ça c'est facile)

                    Bon, j'ai déjà remarqué que j'utilisais souvent les mêmes connecteurs; c'est embêtant. Je ne dirais pas lesquels, parce que si vous ne l'aviez pas remarqué, considérez que je n'ai rien dit. Donc, pour ceux qui l'avaient remarqué et que ça gène, voila deux solutions : quittez cette lecture ( je pense que la répétition de ces encouragements doit embêter ceux qui n'ont pas envi d'arrêter (merci (dixit moi-même dans le vide)) et doit toucher l'amour-propre de ceux qui ont un mauvais avis de ce livre, les incitant à ne pas quitter ce livre pour ne pas dire avoir obéis à mes injonctions; solution : pour les premiers, j'arrête là (ouf); pour les seconds, je vous libère de votre amour-propre; allez-y, lâchez ce livre, il n'a aucun intérêt), ou bien, et c'est là la solution que je vous recommande chaudement : prenez un pot vide, assez grand (genre Nutella 1 litre, c'est bien), vous scotchez (sans alcool) un papier sur celui-ci avec marqué dessus 666, ou tout ce que vous voulez. Puis vous le posez à côté de vous lorsque vous lisez ce livre, en gardant à portée de main votre porte-monnaie, et, dès que vous voyez la répétition d'un mot qui vous gène, vous mettez 1 *centime*euro*dollar*zloty*ce que vous voulez* dedans, et, à la fin de votre lecture, vous vous arrangez pour me faire parvenir l'argent. C'est aussi simple que bonjour et nous plaira à tous les deux (ou plus si vous lisez ce livre à plusieurs ce qui peut sembler un peu bizarre dans la pratique); en effet, vous aurez la sensation d'étaler votre science, et moi je gagne de l'argent. En plus, l'argent ne fait pas le bonheur : du coup je suis vraiment trop généreux sur ce coup là : je me sacrifie pour vous triplement. C'est vrai.

                    Vous l'aurez remarqué : il faut rester éveillé dans cette lecture. Je vais vous triturer les méninges pour que vous restiez attentifs, écrire des phrases construites littéralement de manière étrange pour explicitement vous encourager à comprendre l'exact sens de ce qui est dit et user de petit trucs que je considère sympa (et ouais j'ai des gouts bizarres) comme les très nombreuses parenthèses placées ici et là, et dont j'espère que vous aviez remarqué l'existence (sinon, soit vous avez raté une bonne partie du texte, soit vous n'êtes pas au maximum de vos capacités et je vous conseille fortement de vous reposer. Si si, on déconne pas avec le sommeil (la drogue non plus mais je n'espère pas être lu par des drogués ( quoique ce livre pourrait devenir une bible du drogué, si l'on prend du recul ( ça ferait de moi une sorte de prophète... cool !)))). Je raconte pas mal de conneries, mais il y a de temps en temps des trucs intéressants (si, puisque je vous le dis ! (mais si !)) et donc faudrait pas les rater, ce serait un peu dommage, voir une perte de temps. Et le temps, c'est de l'argent (oui ok c'est facile mais regardez un peu :).

                     Mais le temps qui nous est alloué était au départ entièrement utilisé pour la survie (dans un passé lointain), et il faut considérer les temps de détente comme une part de l'évolution dont il faut profiter pour pouvoir arborer l'insigne d'être évolué. D'ailleurs, j'espère fortement voir dans un futur le plus proche possible la disparition du temps alloué à la survie ( qui de nos jours est appelé "travail". Et ouais, vous travaillez pour avoir de l'argent, et sans argent, vous survivez pas longtemps), et le passage à un esclavagisme des machines pour le plaisir personnel de l'Homme. Ce jour annonce le déclin de l'humanité (personne qui travaille => personne qui réfléchit => perte du savoir => régression intellectuelle), et pourtant qui ne rêve pas de ne plus travailler ? De cette réflexion nous comprenons donc que l'homme ne peut se passer du travail. C'est un des paradoxe de notre système : nous voulons évoluer (enfin moi personnellement oui) mais l'évolution vient du travail, et nous n'aimons pas le travail. La critique de la stupidité de l'Homme est un sujet qui reviendra souvent (Oh oui, hélas).

                    Voila. Un petit exemple tout bête de pensée développée. J'avoue ne pas avoir été super inspiré pour celle-ci, mais ne vous inquiétez pas : dans les chapitres suivants, je vais développer ma réflexion sur des sujets qui me portent à cœur et sur lesquels j'ai plein, plein, plein de choses intéressantes (enfin je l'espère ! ) à dire.

     

                    Je crois bien avoir fait le tour de tout ce que j'avais à dire... Attendez que je réfléchisse trente secondes... Ah, oui : un petit jeu entre nous, dont les règles sont très simples, vous allez voir. Dans chaque chapitre sera "caché" un paragraphe qui sera écrit dans l'ironie la plus discrète possible, racontant des propos totalement faux. A vous de trouver lequel ! Et, encore plus dur : il y aura un chapitre entier qui sera développé de manière ironique; là encore, j'espère que vous ne tomberez pas dans le panneau, parce que je risque de raconter n'importe quoi. Voila, je pense qu'après vous avoir prévenu vous serez d'autant plus attentifs, parce que vous en aurez bien besoin !