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  • Occasion manquée

    À l'aube j'ai croisé un beau felidé noir
    Gracile et parfaite, je me plu à la voir
    Féline et folette, je ne pu que l'aimer
    Fou, je n'ai pas osé tenter de la charmer.

    Le chaton que je suis n'aurait pas fait le poids
    Face au tigre soyeux ou au lion qui est roi
    Seuls les plus valeureux méritent ses égards
    Faible, je me langui d'un seul de ses regards.

    Fière, elle est passée à quelques mètres à peine
    C'était une reine, et mon poil s'est dressé
    Elle a ainsi chassé mes soucis et mes peines

    Ô que je regrette ce moment ressassé !
    Que cet instant passé cesse un instant de l'être,
    Que le temps s'arrête, que je vole un baiser !

  • Archange Déchu

    Ô Dame Nature, dis-moi, qu'as-tu fait là?

    Ton désir, j'en suis sûr, n'était pas si cruel

    Quand, joueuse insensée, tu me la dévoilas.

    A quoi as-tu pensé quand tu la fis si belle?

     

    Peut-être voulais-tu m'inspirer le courage

    Mais l'ange dévêtu n'en faisait qu'à sa tête.

    Quand, tueuse insensible, elle fit un carnage,

    Son regard indicible enflamma le poète.

     

    Et, d'amour en rage, de plaisirs en douleurs,

    Je cherche ses faveurs, perdu dans son sillage,

    L'esprit dans les nuages et l'enfer dans mon cœur.

     

    D'où me vient cette foi? Pourquoi l'aime-je tant?

    Je dois rester distant, toujours taire ma voix,

    Et ses larmes de joie coulent avec mon sang.

  • Substitution illusoire

    Mon bien le plus précieux repose en ma mémoire

    Permettant au présent d ne plus m'assommer.

    Mes doux bonheurs d'antan me semblent dérisoires;

    Si ce n'est ton adieu, que puis-je encore aimer?

     

    Joie, bonheur, et rires tentent de m'emporter

    Je ne puis décrire ce que je fuis en eux

    Je m'abandonne au mal pour me réconforter,

    La douleur est un châle embaumant tous mes vœux

     

    J'erre indéfiniment en quête de logique,

    Cherchant ma réplique parmi mes boniments

    Et pour passer le temps j'écoute ma musique

     

    Ma seconde muse, celle qui m'a suivi !

    Qui m'accroche à la vie, bien que tu me refuses :

    Par elle je m'amuse et pour toi je survis !

  • Muse - Stockholm Syndrom

    Musique, texte, traduction, clip : http://iwantthetruth.fr/muse/chansons-traduction-et-partitions/absolution/stockholm-syndrome/

    (j'ai un petit faible pour la version live : https://www.youtube.com/watch?v=9wV9_je85DE )

    Cette musique, beaucoup plus rock que "la moyenne", n'hésite pas à partir dans les aigus, à faire traîner les notes, à glisser lentement par dessus une batterie énergétique et une basse enragée qui n'en démordent pas. Ce contraste crée une sorte de distorsion, un malaise, une sensation désagréable accentuée par les rythmes ralentis puis accélérés, les breaks et les redémarrages saccadés. Le tout est glorifié, placé en exergue par l'ambiance générale, qui porte ces mots comme une malédiction "now I wish I could". On se place une fois de plus dans l'enfermement - qui est pour moi le thème de cet album, Absolution - et cette fois ci encore un enfermement mental qui alterne entre léthargie et désir. 

    Tout d'abord, le titre. Le syndrome de Stockholm, ce phénomène d'amour qui se déclenche chez le prisonnier pour le preneur d'otage. Les paroles se mettent alors dans la peau de cette victime, prise en otage ici par une femme, à la lecture du premier couplet. Il parle au passé de cette personne, et on peut imaginer qu'il y a eut une séparation, et ce qui est étrange, presque incohérent dans les paroles, c'est que cette séparation semble se poursuivre, puisqu'il décide de l'abandonner, de l'oublier "une dernière fois". On sent que la séparation en coûte à cet homme puisqu'il a des propos nihilistes, tragiques et désespérés, comme si sa vie perdait de sens : "And we'll love and we'll hate and we'll die [ sous-entendu : l'un sans l'autre ] All to no avail, all to no avail ". Et il regrette de ne pas avoir réussi plus tôt. Terriblement.

    Le clip n'a pas grand intérêt; on notera l'esquisse de Psycho dans l'outro du concert au Haarp en 2007, une musique censée arriver après qu'un homme soit brisé, la musique charognarde par excellence. 

    J'ai une image bien précise de l'histoire racontée par ce morceau, une lecture personnelle qui me semble coller parfaitement à la musique. Pour moi, la prise d'otage n'est pas physique, mais mentale. Cet homme a beau promettre d'oublier, d'abandonner, de laisser tomber : il n'y arrive pas. Ce souvenir acerbe, apportant malheur et douleur, semble impossible à écarter. Et cela va bien plus loin qu'un simple caprice : ce n'est pas la personne en elle-même qui lui manque puisqu'il ne se souvient même pas de son nom; non, il s'agit des sentiments qu'il a pu avoir pour elle, qui vivent encore en lui, et qu'il aimerait pouvoir faire disparaître. Il a beau vouloir, il ne peut pas. Alors il se promet que c'est la dernière fois, désespéré, mais condamné à penser à elle jusqu'à sa prochaine promesse. De manière totalement officielle, les paroles sont  "I wish I could", ce qui signifie "j'aurai aimé pouvoir" dans le passé, mais je continue d'entendre "I wish I can" dans le sens "si seulement je pouvais" dans le présent. J'entends cette musique comme les cris d'un prisonnier quémandant grâce. 

  • Bestialité refoulée

    Enfermé dans ma grotte, enchainé par mes soins,

    Le monstre en moi gigote, inspirant mes envies.

    Je lui offre un enfer dont on ne ressort point

    Labyrinthe désert, méandres infinies.

     

    Je me souviens du temps où il n'existait pas

    A mon bonheur d'antan qui m'épargnait sa vue

    Je ne me sentais bien que quand tu étais là

    Mais aujourd'hui plus rien n'empêche sa venue.

     

    La cohabitation est plus que dangereuse

    Sa voix langoureuse me pousse à l'irraison,

    Entraînant la fission de mon âme amoureuse.

     

    Je crains que le jour vienne où il triomphera

    Il me convertira, ma force sera sienne,

    Il est né dans ma haine, et dans mon sang mourra.

     

  • Décrépitude

    Contrôler le monde, pour compenser de ne pas me contrôler moi-même.

    J'ai rencontré un Globalist dans mes lectures. Il ne se sentait vivant que lorsqu'il souffrait, regrettant l'être aimé perdu. Pitié, faites que je ne sois pas comme lui...

    Je ne me sens heureux qu'à la vue du bonheur des personnes que j'apprécie. Comme cela me rend triste de les voir essayer de me rendre heureux...

    Depuis que mes yeux ont quitté ton visage, mes expirations ne sont que des soupirs d'ennui.

    Le paradis attend les amants esseulés. Seule la mort salvatrice saura nous ôter notre amour.

    Parmi ceux qui me détestent, je suis celui qui encourage les autres.

    Plus je tente de me soigner par moi-même, plus je constate la grandeur de ma maladie. Dois-je porter mon fardeau les yeux fermés, ou tenter de vaincre cet peste, qui semble se nourrir des coups qui la visent?

    L'amour est un plat qui ne se digère pas.

    L'amant malheureux expire de ce qui l'inspire.

    La vie est plus comique sans MS.

    Nul besoin d'être ferme et cruel quand il s'agit de rendre justice, tant que l'illusion qu'il en est préserve votre royaume du crime.

    Loin de toi, je vis un enfer. Il ne faut point s'étonner que je devienne un démon.

    Je suis une grosse merde.

    Et d'une inspiration innée, je me rends compte d'avoir inventé la haine-propre.

    Qu'importe que l'on meurt, pourvu que l'on vive bien.

    Ah, si seulement l'Amour était une force comme les autres, comme ça elle aurait pu bénéficier du principe des actions réciproques...

    Quand je t'ai donné le choix entre me haïr et m'aimer, il fallait comprendre que ton indifférence me tue. En t'abandonnant, je suis alors monté sur l'échafaud, sans optique de redescende.

    J'arrive à vivre sans toi parce que je continue à vivre pour toi.

    J'ai une ambition telle qu'elle n'est propre qu'à nourrir un cadavre.

    T'ai-je indiqué une date de péremption, quand je t'ai déclaré mon amour? Tu comprendras donc qu'il n'y en ait pas.

    Peut-être t'abreuve-t-on de nouvelles à mon sujet, peut-être même que tu les demandes; ce serait bien cruel, de me priver ainsi d'une conversation qui m'est réservée. Mais si tel est le cas, sache que tu n'as jamais eu de vraies nouvelles de moi depuis que tu ne me parles plus. Tu es la seule personne qui sait dénouer ma langue de ses mensonges, je n'ai jamais plus été honnête depuis ton départ. Ma vérité me hante, seul.

    Je parle au vide... à une illusion... à un rêve... qui sait qui m'entend. Que ce soit toi, et toutes mes peines seraient taries. Que tu me répondes, et ce serait alors mon bonheur qui fleurit.

    Te repousser ne fais que me ralentir. Vivre pour être digne de ton désir est, au contraire, l'idée la plus puissante qui sache m'animer.

    Un monstre aspirant à l'amour de sa déesse. Je serais mort depuis bien longtemps, sans cet optimisme délirant. Je ne cesse d'appeler à la folie, mais le premier mot qui est venu de moi est définitivement celui qui convient : je ne suis qu'un crétin.

    Décadence, décrépitude... il est temps de passer aux antonymes. De se battre pour eux. De se battre pour toi. Le retour du phœnix présomptueux ! Un jour viendra où ses mots seront mes actes. Et ce jour, je prendrai le chemin qui mène à toi. 

    ## Bonus, qui n'a surement de sens que pour moi : 

    Clara: You. Now, you listen to me. You're going to be alone now, and you're very bad at that. You're going to be furious and you're going to be sad, but listen to me. Don't let this change you. No, listen. Whatever happens next... wherever she is sending you, I know what you're capable of. You don't be a warrior. Promise me. Be a Doctor.

    The Doctor: What's the point of being a Doctor if I can't cure you?

    Clara: Heal yourself. You have to. You can't let this turn you into a monster. So... I'm not asking you for a promise. I'm giving you an order. You will not insult my memory. There will be no revenge. I will die, and no-one else, here or anywhere, will suffer.

    The Doctor: What about me?

    Clara: If there was something I could do about that, I would. I guess we're both just going to have to be brave.

  • Muse - Drones

    Musique : https://www.youtube.com/watch?v=EqCo4T-QkGk

    Paroles, traduction : http://iwantthetruth.fr/muse/chansons-traduction-et-partitions/7eme-album/drones-chanson/

    Ici s'achève Drones avec Drones. Pour cela, un cantique a capella dénonçant les dégâts de la guerres. Le drone de guerre est fortement désapprouvé, le portant pour responsable de massacres. Une perte de conscience de la réalité est dénoncée. Le tout s'achève sur un amen, confirmant l'aspect religieux de la musique. Pour moi est ici dénoncé de plus implicitement l'incapacité des instances religieuses à faire changer les choses, inactives mais priantes. Cette musique est donc à la fois tragique et ironique, dénonçant sans espoirs. Cela m'attriste beaucoup que cette odyssée s'achève sur une note négative, on ressent un pessimisme difficile à avaler. Faisons en sorte que cette musique n'ait jamais à résonner dans quelque lieu que ce soit.

  • Muse - The Globalist

    Musique : https://www.youtube.com/watch?v=4qagaaZfwXA

    Texte, traduction : http://iwantthetruth.fr/muse/chansons-traduction-et-partitions/7eme-album/the-globalist/

    Il y a tant à dire : cette musique est une odyssée à elle seule ! La première partie pose un paysage calme, qui vient être troublé par un roulement de tambour et un son qui se lamente. Puis la voix vient se poser, se lamentant de même dans la continuité, mais devient petit à petit aguicheuse, séduisante. Puis alors elle propose son projet diabolique, et le mal arrive, la violence, la guerre, qui est portée en adulation, qui est non pas méprisable mais délectable. A la fin du décompte, enfin, il n'y a plus rien que le vide, et les échos de tout ce qui a été perdu. La voix du regret s'élève alors, pleurante et gémissante, avant de s'éteindre dans un sanglot.

    Voici l'histoire de l'album sous un autre point de vue : la vision d'une personne nommée The Globalist. Il est présenté comme esseulé, rejeté, et souffrant de ce rejet. Alors la voix, le démon, les idées noires de cet homme, le pousse à la gloire, à la grandeur, dans le secret de vouloir tout détruire. Il y arrive, et détruit effectivement l'humanité. Après cela, il se retrouve seul avec lui-même, regrettant toutes les merveilles de l'humanité perdues. La nature destructrice de l'homme est critiquée, de par son caractère insensé et ses ambitions dénuées de sens. Enfin, l'explication tombe, presque ironique : si quelqu'un l'avait aimé, ne serait-ce qu'une fois, il n'aurait pas fait tout cela. Il a répondu à l'absence d'amour par la destruction totale : l'homme ne supporte pas ce qui ne l'aime pas. 

    Aucun clip. Une tristesse immense.

    Ce personnage, The Globalist, au contraire de The Handler, ne contrôle rien. Il ne peut se faire aimer, et c'est pour cela qu'il détruit tout, en réponse à son incapacité. Son nom lui vient probablement que s'il n'a jamais été aimé, c'est que personne sur terre ne l'aime : il globalise ce qu'il a observé chez les hommes à tous les hommes. J'ai été fortement fasciné par ce personnage, ce qu'il symbolisait, et il m'est arrivé de le retrouver dans d'autres œuvres : il s'agit toujours d'un personnage seul qui détruit tout ce qu'il peut pour effacer le fait qu'il n'est pas (plus) aimé. Le manque d'amour crée des monstres horribles, qui sont victimes d'eux-même et de leur incapacité à être aimés. 

  • Muse - Aftermath

    Musique, clip : https://www.youtube.com/watch?v=YkB9a_DR-7A

    Texte, traduction : http://iwantthetruth.fr/muse/chansons-traduction-et-partitions/7eme-album/aftermath/

    Cette musique présente une progression : au début, un sentiment de vide nous empli, et quand la voix débute son chant, on sent de la tristesse, qui devient une consolation de par la douceur des mots et de la voix. Puis la musique se reprend, devient plus forte, comme prise d'assurance, mais toujours avec douceur. Puis le dernier refrain devient une ode puissante et chaleureuse de par la chorale et la puissance donnée à la voix. C'est une berceuse d'espoir.

    Nous revenons une dernière fois à D; après avoir décrit le pouvoir que la révolte de foule pouvait avoir, nous revenons à un être seul qui a connu la guerre. Enfin, qui n'est plus seul, car il a trouvé le réconfort dans les bras d'une personne. Et cette musique conte donc le réconfort trouvé dans cette relation, qui a fait partir la solitude à jamais. Cette musique est une promesse, un engagement au soutient et au bonheur respectif de deux êtres.

    Le clip - que je trouve admirablement réalisé, je ne puis imaginer les heures de travail sur celui-ci - présente l'histoire d'un soldat qui décide un jour de sauver des gens. Il dénonce explicitement les victimes de guerres, tous ces civils qui vivent dans des lieux en conflits, et qui ont tous besoin du bonheur et de la paix que nous connaissons chez nous.

    J'ai toujours vu cette musique comme un câlin, d'où un plaisir immense, bien entendu, à l'écouter. Une chose me marque cependant : ce qui est décrit là est bien évidemment l'amour et pourtant le mot n'est jamais prononcé. Comme si ce sentiment était mieux décrit dans Dead Inside, comme les premiers mots de Psycho nous le sous entendent dans la transition "Love, it will get you nowhere". Je ne puis alors m'empêcher de considérer cette relation, cet Aftermath, comme une consolation et non pas un amour. Comme si le premier amour ne pouvait être remplacé.

  • Muse - Revolt

    Musique, texte, traduction, clip : http://iwantthetruth.fr/muse/chansons-traduction-et-partitions/7eme-album/revolt/

    La scène prend très clairement place au centre d'un tumulte, une ville témoin d'une révolte, comme le laissent suggérer les sirènes et bruits divers au début. La musique en elle-même alterne deux ambiances : une confidence, une voix pleine de compréhension et d'empathie, puis une ambiance plus énergique, dirigée vers le haut. On jurerait que c'est une voix pleine de confiance qui nous pousse aux plus nobles actions.

    Cette musique a une plus grande portée que la simple personne de D. Elle sous-entend le bon en chaque être humain, l'universalité de cette force innée que l'on peut nommer la vie. Les paroles sont compréhensives, expectatives du chaos environnant, et par cela naît le partage. La nature humaine est mise en exergue dans ces mots "You've got strength, you've got soul / You've felt pain, you've felt love // You're not afraid, you're not a drone". En opposition à Defector, cette musique appelle à la guerre, mais non pas une guerre dictée par les instances supérieurs, mais une guerre contre ces instances supérieurs, une guerre qui serait pour nous et nous seuls, pour notre bénéfice tout entier, la guerre pour notre bien et notre liberté : la révolte. C'est un message d'encouragement.

    Le clip ne m'a pas beaucoup parlé, et ne montre qu'une simple révolte d'hommes et de femmes face à des soldats sous les ordres de drones.

    Cette musique vient creuser profondément en notre être pour y trouver l'aura de liberté qui se trouve en chacun. Elle répond à la perte d'identité, à la sensation de ne plus croire en soi, de ces sentiments désespérants que l'on peut ressentir au sortir d'une manipulation, quand on comprend que notre vie ne nous appartient pas. Et le message est clair : tu es humain, tu es fort, et tu peux faire absolument ce que tu veux pour peu que tu te battes.