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Divagations

Deuxième opus de cette fascinante saga. Toujours aussi personnel, toujours aussi engagé, mais jamais raisonné. 

Diagnostiquez moi fou, je vous en supplie, trouvez moi quelque chose, n'importe quoi, ce qui est en moi ne peut pas être normal. Lobotomisez moi, faites moi tout oublier, que cet esprit malade s'endorme, que cette âme mauvaise s'éteigne, que cette tristesse infinie soit engloutie par les flots vertueux d'une raison qui m'a abandonné il y a bien trop longtemps.

 

Tu me fais vivre l'enfer. Magnifique, un tout nouvel univers à conquérir ! Je ne trouverai de repos que lorsque je saurai ma tâche accomplie, et la seule chose que je sais d'elle est que je ne pourrai l'accomplir qu'auprès de toi; l'enfer n'est qu'une étape, ça je peux te l'assurer. La prochaine est le paradis.

 

La barbe? C'est pour plusieurs raisons : tout d'abord, c'est la marque que j'ai gardé des attentats de novembre, mon petit post-it "n'oublie pas que tu n'es en sécurité nulle part". Ensuite, je me rasais auparavant motivé par la phrase "un homme se rase pour épargner les joues des femmes qu'il aime." Autant dire qu'elle ne me motive plus tellement. Et finalement, et je souris en disant cela, cette barbe symbolise ma folie, cette petite voix dans ma tête qui me dit que je n'ai rien à perdre et que je suis capable de tout pour toi. La folie pure.

 

Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas, si le loup y était, il nous mangerait, mais comme il n'y est pas, il nous mangera pas; loups y es-tu? Morale de l'histoire : un loup silencieux gagne toujours.

 

Après ma victoire, je graverai ton nom sur la tombe de l'humanité. Ça résume bien la chose et la catastrophe, je trouve. Et puis, comme ça, les gens postillonneront dessus en lisant.

 

-Mon monde ne tourne pas autours de toi, Maxime.

-Tu en as bien, de la chance; le mien tourne autours de toi comme une larme attirée par le sol, comme la lune attirée par la nuit ou comme le poète attiré par les étoiles. Je suis tombé dans ce piège sadique, et je crois bien que je n'en ressortirai jamais; comme disait une de mes idoles :"All Hopes and Expectations, Black Holes and Revelations". L'espoir qui me fait vivre m'attache inexorablement à toi.

 

Je t'en supplie, la prochaine fois que tu me vois, plante moi un couteau dans le cœur. Je ne puis t'oublier autrement. Aide moi s'il te plait.

 

-Hier soir, j'ai pensé à elle et...

-Oh nan, dis moi pas que t'as encore pleuré toute la nuit quand même?

-T'imagines même pas à quel point...

 

J'ai peur de rester seul avec moi-même. Je crois que j'essaye de me tuer...

 

Je rêve de mourir. Et le plus fantastique, c'est qu'un beau jour, je ne me lèverai pas, et mon rêve sera devenu réalité !

 

Il aimait la mort, elle aimait la vie

Il vivait pour elle, elle est morte pour lui

William Shakespeare, me rappelant pourquoi je suis seul.

 

Mais bien sûr. Le point commun de tous les êtres solitaires. Ils courent. Sans direction, sans jamais s'arrêter, sans jamais se demander pourquoi. Ils courent, ils oublient, et ça leur permet de vivre, c'est tout.

 

Savez vous ce qui survit à tout ce à quoi il est confronté? Un survivant de la première espèce? Immortel, invincible, inaltérable, le temps a peur de lui; il est le fardeau des hommes qui ne savent pas oublier, ceux qui ne trichent pas dans l'alcool ou dans le mensonge. On a beau le brûler, le tuer, le crucifier, l'enterrer et le haïr, il revient toujours, un sourire amusé aux lèvres nous rappelant que nous sommes pathétiques. Ô toi qui est tombé dans ses griffes, je te plains, tu ne te libéreras jamais de l'Espoir.

 

Il y a dans ma tête une noirceur prête à dévorer quiconque prendrait pitié de moi, prête à les écraser d'idées mortelles et fatalistes. Dites vous que si je vous fuis, je le fait pour votre bien.

 

Aller dans un environnement hostile, qui me rappelle à chaque seconde que je suis différent, même bizarre; esquiver son regard, qui pourrait me tuer en un instant; affronter le froid pour l'éviter autant que possible; passer une nuit blanche sur un carrelage trop dur, avec des musiques trop cruelles dans les écouteurs; et, pourtant, avoir le sentiment d'avoir réussi sa soirée à chaque fois que son parfum me fait rêver. 

 

 

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