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Rapport M.S.

  • RAPPORT M.S.

    Voila. Ici s'achève le rapport. Voila les derniers mots qui scellent le destin de M.S. J'ai beaucoup aimé écrire ce petit roman, j'ai adoré me mettre dans la peau de ce pauvre être, et j'espère que vous aurez pris autant de plaisir à me lire que moi j'en ai eu à écrire. Je vous en prie, n'hésitez pas à me donner votre avis, celui-ci m'est très important. Je vous laisse donc apprécier la fin de ce périple sentimental qu'est la vie de ce compositeur esseulé. 

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  • Lettre 13

     

                                   Le 31 aout 2015,

                                                                                                                                                                 Ma petite chatte,

     

                    Je sais que tu détestes ce surnom, et c'est d'ailleurs pour cela que je l'utilise; je t'imagine une fois de plus avec ta moue contrariée, et comme tu es belle ! Cela fait déjà si longtemps que nous ne nous sommes plus vus ! Ta satisfaction doit être aussi grande que l'envie que j'ai de te revoir. Mais il ne faut pas, il ne faut plus, j'ai bien compris tout cela. Te souviens-tu, du temps où je te demandais une belle photo de toi... Ah, aujourd'hui, je les aurais toutes brûlés. Car il ne faut pas, il ne faut plus.

                    Je crois que je n'ai pas pensé à toi, vendredi dernier. Mais je n'en suis pas sûr, et cela ne me semble de plus que peu probable. J'ai beau penser à tout, j'ai beau ne penser à rien, je finis toujours par penser à toi. Tu es comme un phare dans un océan de malheur; mon phare. Je me suis rendu compte d'une chose : je n'ai pas besoin de ta présence pour t'aimer. Le souvenir de ta personne me suffit amplement. Une personne normale pourrait se demander mes motivations dans cette poursuite de l'amour, et je lui répondrais assez naturellement : je ne poursuis pas l'amour, c'est lui qui me poursuit ! Et c'est surement ça qui est le plus retors, dans l'amour : celui-ci n'est pas dans la personne aimée, mais bel et bien dans la personne qui aime, le poursuivant partout où l'être aimé n'est pas. Comme une flèche, que j'aurais pris dans le cœur...

                    Mais tu me demanderas certainement : pourquoi te dis-je cela? Pourquoi est-ce que je te poursuis sans cesse, sans jamais t'accorder de répits? Pourquoi est-ce que je ne pars pas chercher l'amour autre part, chez quelqu'un qui m'aimerait, elle? Pourquoi toi? La réponse simple du "je ne sais pas" me tente horriblement, mais je vais essayer de réfléchir pour toi. Je t'ai choisi. A un moment donné, je ne saurai dire quand exactement, mon être tout entier a fait ce choix, engageant chaque parcelle de mon être, mettant en jeu chaque partie de mon esprit et de mon corps. J'ai joué, et j'ai perdu. Tout en moi t'appartiens désormais. Et vu que tu ne souhaites  visiblement pas jouir de ton bien, j'attend et j'espère. Patient et confiant.

                    Et, sachant que tu gardes un œil sur mon travail, j'écris.              J'écris pour te plaire, bien sûr, mais j'écris pour ne pas t'oublier. La seule trace de ta grandeur qui me reste est en ma mémoire, et ma seule façon d'en faire une chose inaltérable est de la retranscrire dans ce que j'écris. A travers le temps et l'espace, tu m'inspires; tu es ma seule et unique muse. Je t'entends, dans mes musiques, et je rêve de toi. Chaque son que j'aime est le souvenir d'un sentiment que tu m'as inspiré. Je ne sais si je puis vivre une vie sur ces restes rachitiques que tu m'as laissé, mais il faudra bien faire avec.

                    Je vais mettre un point d'honneur à ne plus jamais te revoir. Tout simplement, je sais qu'à ta vue je ne pourrai m'empêcher de t'aimer, et je ne t'imposerai plus jamais ça. Cependant, tu connais mes faiblesses, et je sais pertinemment que je ne pourrai m'empêcher de te faire savoir que j'existe. De te faire savoir que mon amour est toujours là, toujours fort, toujours à ton service. De te faire savoir que, si jamais un jour Lui venait à se révéler ne pas être l'homme que tu vois en lui - prend bien garde à ne pas mélanger la réalité et tes désirs, cela ne peut te mener qu'au désastre - si jamais ce jour devait arriver, je serai toujours là, prêt à t'accueillir dans mes bras, prêt à t'aimer. Je ne sais comment je te le ferai savoir - je n'écrirai plus de lettres, j'en ai bien fini avec ça - mais tu sais déjà que ma plume a d'autres qualités de création...

                    Aurai-je le courage d'attendre ton retours? Je me pose réellement la question.  Qui ne me dit pas que je baisserai les bras, sitôt cette lettre postée? Qui ne me dit pas que j'accomplirai ton souhait qui est de ne plus me revoir, plus jamais? Il se pourrait que ce soit la confiance. Une confiance bien particulière : celle que j'ai au souvenir de tes yeux. Cela peut te paraitre bête, mais à chaque fois que je les revois, j'ai toujours ce même sentiment, revenant inlassablement, un sentiment que j'ai eu la première fois que je me suis perdu dans ton regard. Le sentiment qu'un jour tout finira bien.

                    Je me place dans l'attente éternelle de ton retour,

     

                                                                                                                                                                                 M.S.

  • Lettre 12

     

                                   Le 4 aout 2015,

     

                                                                                                                                                                 Rose,

     

                    Je ne comprend pas pourquoi tu me fais ça. Une fois rentré, j'ai écouté ton message sur mon répondeur, et j'ai encore du mal à appréhender le sens de tes mots : tu veux donc que l'on ne se revoit plus? Jamais? Qu'ai-je fait pour mériter cela? Il est vrai que je t'ai laissé un mois durant, mais je t'ai envoyé des messages, tu aurais pu m'appeler n'importe quand, le lien n'était pas totalement rompu. D'ailleurs, as-tu reçu mes lettres? J'ai bien peur que non, les services postiers auxquels j'ai eu affaire dans ces pays lointains ne m'inspiraient absolument pas confiance. Mais même si tu n'as rien eu de moi, aucune nouvelle, tu aurais pu m'appeler; enfin, tu sais que je suis tout à toi ! Je te supplie, dis moi ce que j'ai fait de mal, dis moi donc; t'ai-je blessé de quelque manière? Ai-je manqué à un de mes devoirs? Comment ai-je failli?

                    Je suis allé à ton appartement dès que j'ai su. Là, tu n'y étais pas, tout semblait vide. J'espère que, lorsque tu reviendras, si tu reviens un jour, tu liras cette lettre et comprendras que je ne puis vivre sans toi. Par ailleurs, tes voisins n'ont rien voulu me dire à ton sujet, ils ont même été jusqu'à nier le fait que tu aies habité ici - bien que je sache que tu as vécu ici pendant plus de cinq ans, tu me l'as dis l'autre jour. Tu leur as surement demandé de ne rien me dire, pour que je ne puisse pas te retrouver... Ca fait mal, tu sais.

                    Ca fait terriblement mal. Je sens que ma tête est sur le point d'exploser. Peut-être devrais-je aussi arrêter de la frapper contre les murs, mais je ne vois pas de raisons suffisantes pour ne plus le faire. Etrangement, je préfère que la douleur vienne de mon corps, de mes os, des bleus que je pourrais me causer, plutôt que de mon esprit, de mon imagination qui me souffle à l'oreille les raisons de ton abandon. Car j'imagine bien ces raisons; à vrai dire, plus j'y réfléchis, plus ta décision semble être parfaitement logique et justifiée. J'étais devenu trop envahissant, étouffant, je venais partager ma vie avec toi, alors que tu ne désirais pas tout cela. Tu ne m'as jamais aimé. La distance a dû te faire entendre raison, tu as récupéré ton sens des priorités, et tu t'es arrangée pour que nous ne nous revoyions plus jamais. Aussi simple que cela.

                    Tu as certainement dû déménager chez Lui. C'est là que tu dois être la plus heureuse. Près de l'homme que tu aimes. Lui. J'ai réfléchis à ce terme, "Lui", et j'ai trouvé cela amusant : ce mot peut désigner absolument n'importe quel homme sur Terre, excepté moi. "Lui", qui peut être tout aussi bien le vieillard parti acheter son pain, ou alors ce jeune homme qui fait son jogging dans la rue. Mais pas moi. Là sont les racines de notre Tragédie. De ma Tragédie, à proprement parler. Mais quel égoïsme ! Te savoir heureuse ne me suffit pas, il me faut te savoir heureuse avec moi. Ce n'est donc pas ton bonheur qui me préoccupe, il s'agit juste du mien. Je ne fais que cacher cette vérité sous un tas de mensonges altruistes. Je me dégoute.

                    Je ne vais pas chercher à te retrouver. De toute façon, te connaissant, je n'y arriverais pas. Tu serais capable d'être  invisible au milieu même d'une foule. Je vais réfléchir. Me poser des questions sur moi-même, sur ce que je suis, ce que je veux et ce que je dois faire. Essayer de comprendre pourquoi je t'ai aimé - pourquoi je t'aime ! - et pourquoi ce ne fut pas réciproque - et ne le sera jamais, selon tes dires. J'ai tellement l'impression de passer à côté de ma vie, en passant à côté de toi... J'aimerais tellement me battre pour toi, te montrer une fois de plus que je t'aime plus que tout, mais j'ai peur que cela soit vu de ta part comme un harcèlement, je vais donc bâillonner mes sentiments. C'est tout ce que je peux faire. Respecter ta volonté.

                    A partir de ce jour, je cesserai de t'importuner. Définitivement, et avec ton accord, cette fois.

     

     

                                                                                                                                                                 M.S.

  • Lettre 11

    Le 27 juin 2015

                                                                                                                       Rose, ma source de vie et de joie,

     

                    J'ai une nouvelle difficile à t'annoncer. Je n'ai pas réussi à t'en parler, lors de nos dernières rencontres, ne voulant pas interrompre ces moments magiques, mais l'échéance approche, et il me faut te l'annoncer. Vois-tu, lorsque nous ne nous parlions plus, le mois dernier, on m'a fait une offre. Il s'agit d'un opéra, dont j'ai composé l'ensemble des morceaux, il y a de cela quelques années déjà, et qui va être joué tout autours du monde par une équipe fantastique, des gens dotés d'un talent fou, que ce soient les chanteurs ou les musiciens. La compagnie à l'origine d'une telle entreprise a donc fait appel à moi, pour que je sois présent lors de ce tour du monde des représentations, et pour que je dirige certaines parties du spectacle. Il te faut me comprendre, j'étais complètement désespéré à l'époque, et je voyais ce voyage comme un moyen de m'évader, de t'oublier, de revivre. J'ai donc accepté, et me voila engagé pour tout le mois de Juillet.

                    Je n'ose imaginer la douleur d'être séparé de toi. Maintenant que nous nous entendons si bien, que nous partageons des moments si doux, la simple idée de mon départ m'arrache le cœur. Comment puis-je survivre sans toi? Est-ce simplement possible? Cela doit l'être, j'ai vécu sans toi des années durant, pourtant je ne le crois pas. Ne plus te voir, ne plus te parler, ne plus être près de toi... Qui voudrait d'un monde si fade, si vide? Je vais devoir vivre un mois de solitude, un mois de malheur, un mois sans toi. Et si j'emploie le terme vivre, ce n'est pas sans un brin d'ironie amère. Mais quelle idée m'a pris, quand j'ai accepté ce contrat? Quelle folie m'a possédé? Je fus inconscient, et je le regrette maintenant plus que tout. 

                    Mais cette séparation ne signifie pas forcément que nous cessions tout contact pendant un mois : en effet, tu pourras toujours m'appeler sur mon portable ( à défaut d'avoir obtenu ton numéro, j'ai réussi à te donner le mien ! ), et je pourrai toujours continuer à t'envoyer des lettres. J'appréhende grandement ce voyage. D'une part, à cause de la distance ainsi instaurée entre nous, mais aussi parce que j'ai peur des réactions que vont provoquer mon œuvre.  Je ne sais jamais si je vais plaire, ou si ma musique sera un désastre. Si seulement je pouvais tout annuler...

                    J'avais pensé à te faire venir avec moi, mais après mûres réflexions, je pense que cela serait une mauvaise idée. Tu n'aurais certainement que faire de tout cela, et tu serais ennuyée au plus haut point. Je ne puis me permettre de t'infliger ceci. Alors je partirai, seul, ne pensant qu'à toi et à ta beauté, qu'à ta splendeur et à ta candeur, qui attendront certainement mon retours. Enfin, tu ne m'aimes pas, si cela est toujours d'actualité, donc ce que je dis peut ne pas être exact. Mais la béatitude que cette pensée m'apporte est suffisante pour chasser le doute. Que tu ne m'aimes ou pas, je reviendrai à toi, et nous serons de nouveau heureux ensembles.

                    Il est fascinant de constater à quel point j'ai pu devenir dépendant de toi, de ta présence, de ton attention.  Quelques fois, quand j'y pense, je me dis que cela n'est pas normal, que cette situation me mets en danger plus qu'autre chose, et que je ne devrai t'aimer autant. Mais après tout, qu'y puis-je? Cet amour a beau provenir de moi, il est plus fort que moi. Je prie simplement pour que cette force soit celle de la création, de l'harmonie et de la paix, plutôt que celle du chaos et de la souffrance. Ce voyage sera un bon exercice pour moi, pour contrôler cet amour, pour diriger cette force vers des buts bénéfiques. Je ferai cette tournée motivé par l'envie d'être digne de toi, souhaitant créer ta fierté à mon retours. Rose, même loin de moi, tu seras le moteur de ma vie, et la seule chose qui me fera avancer dans cet univers.

                    Pénétrant avec peine dans ce mois terrible, survivant grâce à ton souvenir,

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        M.S.

  • Lettre 10

     Le 16 juin 2015

     

                                                                                                                                 Ma seule, mon unique, ma Rose

     

     

                    Au diable l'incompréhension ! Je ne sais ce qui te passes par la tête, mais tu restes avec moi malgré tout ! Je ne peux te décrire la joie que cela m'apporte ! Dans ta bouche persistent ces mots de malheur, tandis que ton corps m'apporte la clef du bonheur ! Tes caresses, tes baisers, ta chaleur, autant d'attentions qui m'apportent autant d'incrédulité que de joie ! Et pourquoi comprendre? Mais Carpe Diem, putain ! Pourquoi me suis-je empêtré dans ces considérations, ces calculs présomptueux du futur, ces aspirations à la stabilité du passé,  alors que le secret du bonheur est là, dans le présent! Là est le plaisir, là est la sérénité, là est tout ce que je cherchais depuis que je t'ai rencontré !

                    Et cette stupide plume, incapable de transcrire ce sentiment de bonheur profond qui m'habite depuis hier ! J'ai envie de crier ma joie par la fenêtre, de déverser ma satiété dans l'oreille des gens, d'exploser en millions de couleurs, tout simplement de partager cette émotion extraordinaire ! Le soleil illustre mon euphorie, les oiseaux chantent ma béatitude, la nature elle-même semble danser au rythme de mon allégresse !  La nature, magnifique, resplendissante, grandiose, et sais-tu pourquoi? Parce je te vois en elle, je reconnais ton visage dans les feuillages, ton sourire dans les ruisseaux, tes yeux dans les étoiles, ton rire dans la brise, ton odeur dans les prés ensoleillés, ta majestuosité dans la splendeur de l'océan. Tout l'univers semble tenter de te ressembler, tout l'univers semble tendre vers la perfection, tout l'univers résonne d'une seule note et d'un seul accord qui est le son de ta voix. Ne vois-tu donc pas tout cela? Suis-je donc le seul?

                    Mais après tout, cela me fait bien rire. Ah, dame Nature, vous voulez la perfection? La beauté absolue? L'infiniment splendide? Vous ne lui arrivez pas à la cheville. Je l'ai vu, je l'ai touché, je l'ai aimé, et je puis vous dire qu'elle est tout bonnement unique. Je ne vous la décrierai qu'avec reluctance; en effet, la salir par la simple banalité de mots et de phrases me répugne. Mais si j'arrive à vous décrire la plus belle chose que vous puissiez imaginer, alors vous serez presque en mesure de la voir en ses mauvais jours - oui oui, il y en a, elle est humaine après tout ! Construisons là ensembles, le voulez vous; prenez un diamant, pas n'importe lequel, prenez en votre mémoire le plus beau diamant que vous ayez jamais vu. Et puis non, cela ne suffit pas, il vous faut en imaginer un plus beau encore. Bref, taillez en ce diamant le corps d'une femme, avec des courbes parfaites, ajoutez lui des cheveux de soie, des yeux d'ébène noir, donnez à sa peau la douceur et la chaleur de l'été, donnez à ses mains et son visage l'élégance de l'hivers, donnez lui un esprit divin, doté de l'intelligence, de la créativité, de la bonté, puis enfin contemplez votre travail, contemplez la muse qui définit la beauté, contemplez Rose Finmelse.

                    Je m'essouffle, seul dans ma chambre, à t'imaginer, à te glorifier et à t'adorer. Je suis comme un enfant, le lendemain d'un jour de fête, à se remémorer tous les bons moments vécus, à s'imaginer les vivre encore, repassant devant ses yeux le film de la merveille portée par sa mémoire. Je me suis remis à écrire, Rose, aspirant une fois de plus à composer la merveille qui sera ton image. Je suis lancé dans l'écriture d'une ode à la beauté, un morceau magnifique qui fera rire les gens qui l'écouteront, qui les fera pleurer, rêver, puis aimer, car ce morceau sera la joie, le bonheur, l'inimaginable et la perfection, ce morceau sera toi. Il faut que l'univers te connaisse, il faut que l'univers t'adore, je ne puis supporter l'idée que tant de gens passent à côté de ta présence ! Je veux rendre le monde entier paisible et serein, je veux un monde de paix et d'amitié, un monde lié, dans le partage de ta vénération. J'instaurerai la huitième merveille du monde, si tu permets aux sept autres de conserver leur titre, elles qui sont aujourd'hui bien ridicule face à toi !

                    Enfin, tu m'as compris : je suis ensorcelé, je suis tout à toi, mon cœur t'appartient. Maintenant et à jamais, je serai tiens, quoi qu'il arrive, quoi que l'on devienne, et je t'aimerai pour toujours. Voila qui est dit, voila qui est scellé dans l'univers et le temps. Désormais, je ne vis que pour toi, dans l'optique de te rendre infiniment heureuse et de t'adorer autant que je le peux.

                    Me nommant le chevalier de ton bonheur, te jurant la fidélité, la protection, et l'amour,

     

                                                                                                                                                                         M.S.

  • Lettre 9

     

                                   Le 1er juin 2015,

                                                                                                                  Rose, ma pauvre Rose,

     

                    Pourquoi ne me laisses-tu pas tomber? Pourquoi donc?

                    J'ai écouté tes messages - un trop grand nombre de fois, d'ailleurs - et je ne comprend toujours pas. Je pensais pourtant avoir saisi la vérité, avoir enfin perçu la source du mal qui envenimait notre relation, avoir enfin assimilé cette information si simple et pourtant si dure : tu ne m'aimes pas et ne m'aimeras jamais. Il a même fallut que tu me révèles cette Première Réponse, pour que finalement je sois terrassé par la réalité. Ah, étais-je bête, te suppliant de tout me dire ! Si j'avais pu simplement, l'espace d'un instant, imaginer la douleur que cela créerait en moi... As-tu déjà souffert de tristesse, au point que ta tête semble être sur le point d'imploser? J'espère que non, sincèrement.  J'espère qu'il n'existe sur Terre aucune Première Réponse qui porte ton malheur.

                     A ce sujet, tu ne m'as pas dit comment il s'appelait; ne pas pouvoir mettre de nom à cet homme lui rajoute du charme, un charme teinté de mystère. De ce fait, incapable de ne pas nommer, comme tout bon humain qui se doit de penser, je me suis contenté d'un Lui. Lui, celui qui est entre toi et moi, Lui auquel je n'arrive surement pas à la cheville, Lui cet être qui vit la vie dont je rêve, Lui, Lui, Lui, ce mot qui hante mes jours et mes nuits depuis plus d'une semaine. Je pense à Lui à longueurs de journées; et je ne sais même pas s'il en vaut la peine ! Il doit être parfait, si tu l'aimes tant.                

                    Que les choses soient claires : je ne te reproche absolument pas cet amour. Ô que non; si tu ressens pour Lui ce que je ressens pour toi, je comprend bien et respecte bien ce sentiment. Non, non, vois-tu, si je me suis retiré, si j'ai décidé de ne plus te parler, c'était pour te laisser seule avec lui, pour ne pas gâcher ton bonheur par ma présence. Oui, c'est m'a présence qui gâte tout ! Moi étant là, je crée le désordre dans ta vie, je viens renverser la stabilité d'une relation qui te satisfait visiblement. Et ne dit pas le contraire, ne cherche pas à m'excuser : je veux que cette stabilité s'effondre, je veux que tu sois heureuse non pas grâce à lui mais grâce à moi, ce sont des désirs qui me sont insufflés par mon amour, cet amour qui me dépasse toujours, cet amour qui fait de moi ton ennemi.

                    Je t'en prie : crains cette passion qui vit en moi. Crains ce que je désire, crains ce que je peux faire, crains le bonheur que je te souhaite. J'ai beau savoir pertinemment que les projets qui me passent par l'esprit sont contraires à tes envies, je ne peux m'empêcher des vouloir les réaliser. Je suis déchiré entre des pulsions d'amour et des sanglots de raison. Et ta présence, tes mots, tout ce qui me parvient de toi font pencher la balance du mauvais côté. Je te supplie de bien vouloir me laisser, dans le cas contraire je ne puis refuser à mon être de t'aimer. Et même sans toi, je t'aime encore d'une force qui m'écrase au lieu de me porter.

                    Je porte en moi une tristesse destructrice, une frustration qui déchire mon esprit. Fuis cette douleur, fuis ce malheur, fuis tout ce qui peut se rapporter à moi. Tout est perdu en moi, tout est voué à ton adoration, tout est instrument de ma perte, et de la tienne si tu ne t'extrais pas de cette toile que je tisse autours de moi. Je sens que mon esprit s'enferme dans des idées fixes, se persuade de pensées à la fois grandioses et tragiques, se plonge dans un univers d'abnégation du vrai pour la conservation du bon. Cet amour est d'une bonté... le diable n'a jamais porté de visage plus innocent. Bien que tous mes actes et mes pensées soient générosité et vertu, leurs conséquences ont pour noms malheur et chaos. J'entame une chute qui, je l'espère, me permettra de redevenir l'homme que j'étais, l'homme qui n'aime pas, l'homme qu'on n'aime pas.

                    Je fais confiance à ton discernement pour identifier le danger que je représente,

     

                                                                                                                                                                   M.S.

  • Lettre 8

                                                                Le 20 mai 2015

                                                                                                                                                                 Madame,

     

                    Je tiens à m'excuser. De tout. Je comprend maintenant à quel point je vous ai causé du tort, et à quel point ma présence a pu vous faire souffrir. Je comprend pourquoi vous ne souhaitiez pas répondre à la première question, je comprend pourquoi vous ne pouvez m'aimer. Je suis sincèrement désolé.

                    Je vous saurai gré de ne pas chercher à me contacter de nouveau.

                    Agissant, je l'espère, pour exaucer vos souhaits,

                                                                                                                                                                                                M.S.

  • Lettre 7

        Le 30 avril 2015,

                                                                                                                                                                 Ô Rose,

     

                   

     

                    La soirée que nous avons passé hier, à deux, était tout simplement magique.

                    Pour commencer, quelle surprise de te voir là ! Je suis bête, je n'avais absolument pas imaginé ta venue, mais c'était pourtant bien à une soirée de Mme Ghegle que nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Elle aurait pu me prévenir à l'avance, cela m'aurait évité de m'étrangler d'étonnement avec ma boisson. Enfin, les gens qui m'entouraient alors sont surement plus à plaindre que moi, ce sont eux qui se sont retrouvés aspergés par la boisson que j'avais en bouche ! J'en ai encore honte, même si leurs visages offusqués en ma mémoire valent bien toute la gêne du monde !

                    A partir de ce moment, tu n'as plus quitté mes pensées de la soirée. Tu ne venais pas à moi, alors je ne t'ai pas approché, pensant que tu ne souhaitais plus me parler. Si tu savais le déchirement que je ressentais alors ! C'est une des plus grandes souffrances que je connaisse : s'interdire soi-même de faire une chose que tout notre être nous pousse à faire; il faut une volonté bien trempée pour pouvoir résister à ce pêché. Mais j'avoue ne pas avoir été seul face à cette épreuve : un simple regard dans ta direction me remplissait de satiété. Je me sens bien en ta présence, la simple connaissance du fait que tu sois là, toute près, m'apaise dans mon esprit et dans mon âme. Le monde ne connaîtrait plus de guerre, si chaque homme avait une femme lui faisant cet effet là près de lui !

                    Alors, tu es venue. Ô miracle, ô réponse divine, ô joie inexplicable que de t'entendre prononcer mon nom. L'infinité d'étoiles dans ton regard était toujours là, attendant que quelqu'un vienne en faire le compte, attendant que quelqu'un vienne honorer leur beauté. Je ne pensais pas qu'il puisse exister de dilemme aussi cruel, quand j'en vient à juger de ce qui est de plus beau en toi. Je ne sais que faire, face à toi : lire en tes yeux, comme au début de chaque rencontre? Ecouter plus attentivement ta voix, pleine de petits ornements et pleine de finesse? Ou alors me perdre dans les effluves de ton parfum, ce parfum, ah, combien de fois ai-je faillis ne plus t'écouter quand ce dernier venait honteusement m'emporter vers des rêves lointains ? Les miracles de l'univers méritent chacun qu'on leur dédie une vie d'attention, et il a fallut que toi, tu les possèdes tous; quelle ironie !

                    Je me perd en admiration, et j'en perds mon propos; je parlais donc de la conversation que nous avons eu alors, seuls à seuls, sur le balcon du jardin. Là, tu alternais alors des paroles attentionnées, me disant que tu tenais à moi, que tu voulais mon bien, et des paroles plus obscures sur le fait que tu ne pouvais m'aimer. D'ailleurs, tu as bien saisi mon incompréhension, tu as bien vu que j'étais complètement perdu par tes propos, et tu m'as encouragé à te poser des questions, n'importe quelle question, tu disais. Ah, et il a fallut que nous buttions sur la première ! J'aurai pu te demander autre chose, n'importe quoi, par exemple pourquoi les gens autours de toi t'ignorent, pourquoi semblent-ils te mépriser et te dédaigner? Quel est ton numéro de téléphone? A vrai dire, j'ai perdu tout espoir d'avoir une réponse pour cette question là, elle semble être destinée à m'échapper ! Mais non, j'ai été trop gourmand, et je t'ai posé la question insoluble; pourquoi ne peux-tu pas m'aimer? Et ainsi, suivant la première question, j'ai probablement créé une des mes pires hantises : la première réponse. Un bien beau nom, pour qualifier l'origine de mon malheur sur Terre. Me répondras-tu un jour?

                    Je ne nierai cependant pas que ta façon d'échapper à la question avait une élégance particulière. Ton doigt sur mes lèvres, ton bras emportant le mien, et nous sommes partis pour une danse, notre première. Je ne sais plus quelle morceau passait alors, et cela n'est pas dans mes habitudes, je peux te l'assurer, moi qui vis principalement de musique; cela pour te dire à quel point tu m'as emporté au paradis. Nos corps l'un contre l'autre, nous nous amusions à deux au rythme de la vie, tantôt riant, tantôt souriant, et nous étions heureux. J'ai pu lire cela sur ton visage : tu étais heureuse. Sache que je n'ai jamais connu d'image plus puissante, une vague de bonheur telle que j'aurai pu en étouffer, alors qu'au contraire cela m'apporte l'oxygène dont j'ai toujours eu besoin, la vie que j'ai toujours manqué.

                    Le reste de la soirée n'est plus en ma mémoire, cela signifiant surement que nous nous sommes alors séparés. Rose, j'ai connu le bonheur maintenant, et celui-ci porte ton nom. Je ne sais ce que me réserve l'avenir, mais si tu fais partie de ma vie, de quelque manière que ce soit, de la manière qui te conviens le plus, alors je sais que je serai heureux. S'il te plait, ne me laisse pas.

                    Je te souhaite une fois de plus le bonheur qui me rendra éternellement heureux,

     

                                                                                                                                                                                                M.S.

  • Lettre 6

        Le 19 avril 2015,

                                                                                                                                                 Ma chère Rose,

                   

     

     

                    Un flot incessant de pensées contraires assailli mon esprit, je ne sais que dire, quoi faire, ni par où commencer. J'aimerais te dire que je vais bien, pour ne pas te faire culpabiliser d'une douleur dont tu n'es pas réellement coupable, mais ces mots restent coincés dans le nœud de ma gorge serrée.  Cela faisait une éternité que je n'avais pas souffert comme cela... à vrai dire, je pensais avoir fait d'elle mon amie; après tout, quel mal y a-t-il à souffrir, si l'on ne peut faire autrement? Accepter celle-ci est source de calme, une bulle de raison dans un typhon de chaos. Mais pas ce matin, non. Voila donc l'autre face du monde que tu m'as fait découvrir. Mais mes paroles sonnent comme un reproche, je ne peux l'accepter, tout comme je ne peux m'en empêcher.

                    Je ne sais pas ce qui m'a le plus affecté, dans tout ce qui s'est passé hier soir; était-ce ces longues heures passées à longer le fleuve, seul, titillé par l'envie de sauter pour en finir avec ton rejet? Etait-ce ces regards, des gens qui nous entouraient, quand je me suis levé en larmes pour quitter ce maudit restaurant? Etait-ce ces paroles réconfortantes que tu as maladroitement tenté de me dire en voyant ma détresse? Etait-ce ces quelques mots que tu as si bien prononcé, des mots si classiques et si terribles à la fois, cette simple phrase "Je ne partage pas les mêmes sentiments que toi, je suis désolée."? Ou bien était-ce tout simplement ce regard que tu m'as lancé après avoir fini ma lettre, ce regard dans lequel j'ai vu toute la tristesse et la douleur qui m'attendaient dans le futur que je vis à présent? Je n'aurai jamais du te faire lire ces mots, je me suis engagé dans une situation que je ne pouvais absolument pas gérer, une situation qui me dévore à présent.

                    J'ai l'impression d'être sur un nuage, comme inconscient du monde qui m'entoure, comme endormi. Je ne porte plus de jugements, j'ai l'impression de subir mon corps qui se déplace dans cet univers soudainement étranger. Je pense bien que je serais resté toute la journée dans mon lit si je n'avais pas ressenti ce besoin de t'écrire, de te parler. Qui suis-je donc devenu pour ne penser plus qu'à cela? Je ne me reconnais plus. En fait, j'ai l'impression de ne même plus avoir conscience de moi-même, et cela ne me trouble même pas. Détaché de tout ce qui a un jour pu me soutenir... En chute libre, en quelque sorte.

                    Une question me taraude plus que n'importe quelle autre : allons-nous continuer à nous parler, à nous voir peut-être? Maintenant que tu sais ce que j'ai en moi, je comprendrais parfaitement si tu souhaitais couper les ponts, et ne plus jamais me revoir. A vrai dire, je ne sais même pas comment je pourrais vivre cette situation, si tel est ton choix, mais je te prie d'être honnête avec moi. Tu l'as si bien été hier... Vois-tu, nous pourrions créer une relation basée sur l'honnêteté? Tu sais que je t'aime, je sais que tu ne m'aimes pas, et nous continuons de nous fréquenter avec cela à l'esprit. Nous sommes des êtres civilisés, nous pouvons dompter nos sentiments. A vrai dire, il n'y a que moi qui ai des sentiments à dompter. Si tu acceptes ce compromis, je te prierai d'être compréhensive; cet amour est d'une force que je ne comprend pas. Quand je pense que je pourrais l'utiliser pour te rendre heureuse... S'il te plait, reconsidère ce que tu penses de moi...

                    Comme tu peux le voir, j'ai beaucoup de mal à ne pas te montrer mon affection. Je suis tellement faible... Je vais terminer ma lettre ici, j'ai trop peur de te supplier de m'aimer, je sais que tu ne le désires pas. J'ai conscience que ces mots sont peut-être les derniers que je t'adresse, si tu refuses de me revoir, et cela me terrifie. Prend bien le temps de réfléchir à la question avant de me répondre, elle est d'une importance capitale.

                    Te vouant une adoration qui se veut bienveillante,

                                                                                                                                                                                                M.S.

  • Lettre 5

    Le 18 avril 2015,

                                                                                                                                                                 Rose,

     

                   

                    Si tu lis ces lignes, et si tout se déroule comme je l'ai prévu, tu es donc au restaurant avec moi, il ne doit pas être loin de vingt deux heures, nous avons déjà fini de manger et je viens de te tendre cette lettre. Tu l'as pris avec étonnement, me demandant ce qu'il y avait dedans, et je t'ai répondu que tu verrais bien, ce qui a surement du t'agacer et provoquer sur ton visage cette moue vexée, avec laquelle tu es si mignonne. Rien que pour pouvoir l'admirer plus longtemps, je serai même prêt à repousser l'objet de ce message des heures durant ! Mais rassure toi, je ne le ferai pas, ce que j'ai à t'annoncer est bien trop important.

                    Si tu le veux bien, je t'invite à tendre l'oreille vers ce violoniste, qui joue au fond de la salle, une rose agrafée à sa veste. Il s'agit d'un ami virtuose, rencontré il y a bien longtemps, à qui j'ai demandé de venir ce soir nous jouer ce morceau. Tu l'auras surement deviné, il s'agit du morceau que je t'ai composé, ce morceau que tu m'as inspiré, ce morceau à qui nous avons donné naissance. J'espère du plus profond de mon cœur que tu l'apprécies, cette musique est toute à toi, elle est même toi en mon esprit. Que cette mélodie accompagne la suite de ma lettre, aidant par le son le sens de mes mots.

                    Le fait est que tu ne quittes plus mes pensées. Quand mon regard ne se pose plus sur toi, j'ai ton image qui se grave sur mes paupières; quand je n'entend plus le son de ta voix, je me rappelle de tes rires; quand tu n'es plus avec moi, je cesse momentanément de vivre jusqu'à ton retour. Si seulement tu pouvais te voir telle que je te vois : ta peau est iridescente de chaleur et de vie, tes cheveux semblent être la plus douce des matières, ta voix est la plus pure des musiques, ton parfum le plus enivrant des provocateurs, et ton regard... Regarde par la fenêtre, observe le ciel, là-haut brillent les étoiles, dans les ténèbres infinies : tes yeux sont plus profonds encore que cela, plus poétiques, plus mystérieux, plus captivants; en un mot : ils sont magnifiques. Je sais que je pourrais me perdre à jamais dans tes yeux, me noyer dans le bonheur qu'ils m'apportent. A ces phrases, tu dois être en train de te dire que j'exagère, que je ne pense pas ce que je dis, que tu n'es pas la perfection que je décris. Alors, tu trouves cela ridicule, tu me dis que je suis un crétin... Mais oui, tel est bien le cas; je suis un crétin.

                    Un crétin amoureux de toi.

                    Je ne sais pas si tu t'en doutais, je ne sais pas ce que tu ressens en retours, mais une chose est certaine : je ne pouvais garder cela pour moi plus longtemps. Cet amour... c'est une force incroyable, inimaginable, je n'ai jamais ressenti pareille vigueur en mon âme et mon corps. Je me sens poussé vers toi, lié à ton existence, comme le soleil est lié à la lune, comme l'oiseau est lié au ciel, comme la fleur est liée à la terre; inexorablement poussé vers toi, par des raisons qui m'échappent, par des sentiments qui me traversent, par un amour qui réduit tout le reste de l'univers à néant. Il me semble désormais que vivre soit synonyme d'aimer. Je ne comprend plus rien, ma raison a fléchi devant mes passions, et j'ai l'impression d'être aveugle aux motifs de mes actes. Mais une chose est certaine : je me dirige vers le bien.

                    Mon bien, tu l'auras compris, mais aussi et surtout le tiens. Bien sûr, je souhaite passer du temps avec toi, mais c'est pour te rendre heureuse; bien sûr je veux partager ma vie avec toi, mais c'est pour te protéger; bien sûr, je rêve de tout partager avec toi, mais c'est pour alléger ta vie de ses fardeaux et y apporter le bonheur. J'ai conscience, en écrivant ces mots, de m'abandonner entièrement à toi, de t'offrir tout ce qui peut te faire plaisir, de devenir l'incarnation de ta joie sur Terre. A ma première lettre, je t'offrais une main ouverte; aujourd'hui, c'est mon cœur et mon corps tout entier qui sont à toi; il ne tient qu'à toi de l'accepter. J'ai aussi conscience que, désormais, tout retour en arrière est impossible, et notre destin scellé par ce que tu vas me répondre.

                    Et alors tu vas relever ta tête, mon bonheur sur tes lèvres où mon malheur coulant de tes yeux. Tes yeux...

                                                                                                                       M.S.