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Séparation

Des paroles beaucoup plus personnelles dans cette publication; ne pouvant tout simplement pas garder cela pour moi, n'ayant personne avec qui le partager, je le laisse ici, ça doit en quelque sorte me faire me sentir mieux. Prenez le comme vous voulez, si ça peut aider, ça me fait plaisir. Au départ, je comptais en faire une pièce de théâtre, puis c'est rapidement parti en couilles; ce qui n'empêche que je repioche là-dedans au besoin. A mieux y réfléchir, cela constitue surement la suite interminable de ma copie de douleur.

-L'Amour c'est pas tout.

-L'Amour n'est peut être pas tout, mais en tout cas le reste n'est rien. Ce que tu dis là est la preuve pure et simple que tu ne sais ce qu'est l'Amour, que tu n'as jamais aimé et, ce qui me déçoit surement le plus après tout ce temps, que tu ne m'as jamais réellement compris.

 

Tu ne pourras savoir si je vais bien ou non, si je suis heureux ou pas, si j'arriverai à t'oublier ou si ton souvenir m'achèvera de souffrance. Considère cette hantise comme ton purgatoire. Mais ne te fais pas d'illusions : sans toi, je ne suis rien.

 

-Tu perdras bien des plûmes.

-Je les perd dans l'encre, et c'est une bonne chose. Et la chute ne me fait pas peur : je me suis déjà noyé dans tes yeux, plus rien ne peux me tuer désormais.

 

Tu as beau ne me vouloir que du bien, tu ne me fais que du mal. Seuls les êtres bons peuvent se délecter du bien qu'on leur offre.

 

Si je ne puis l'aimer, il ne m'est possible que de la détester. Qui eut cru que l'amour ait pu engendrer la haine? A moins que ce ne soit moi, le géniteur de cette colère, cela semble bien plus crédible : ce ne serait qu'une horreur de plus à ajouter à la longue liste de mes caractéristiques. A quoi bon vouloir être unique, quand au final on se sent être un monstre?

 

Comment va-t-il? Je parle de Lui, bien sûr. T'aime-t-il toujours autant que tu le désires? Si jamais il venait à oublier pourquoi il t'a aimé, n'hésite pas à me l'envoyer; je lui donnerai mille et une raison de te chérir, et il reviendra à toi pour te rendre mille et une fois heureuse, mille et une fois de plus, comme tu le désires tant, comme tu le désires Lui.

 

Je n'ai aimé qu'une personne, j'aime encore celle-ci et je n'aimerai jamais qu'elle. Appelez ça amour, folie ou perversion, ce que vous voulez, mais ça ne changera pas la réalité de la chose. L'éternel aura beau porter tous les noms, on ne saisira jamais toute son étendue. Contemplez sa grandeur en moi, constatez sa puissance par la douleur que je ressens, acclamez son existence comme je rêve de son contraire.

 

Ne t'inquiète pas; la peine que j'ai pu te causer, je la garderai pour moi, maintenant et à jamais. Nul être ne mérite ce que tu as vécu, hormis moi.

 

Mais où est donc celle que j'ai tant aimé? J'ai beau te voir en face de moi, te sentir à quelques pas, et pourtant elle n'est pas là. Là n'est qu'une pâle copie, n'est qu'un masque défigurant le cœur, une erreur qui est devenue le vrai; si j'avais su que tu te perdrais à ce point, je ne serais jamais parti. Ce que j'espérait être ta délivrance ne fut au final que les prémisses de ta perte.

 

J'ai essayé de t'oublier, par tous les moyens, jours après jours, secondes après secondes. Mais toujours sans succès; il n'est jamais là, visiblement, quand tu es concernée. Je me suis questionné alors : étais-je incapable de me passer d'une addiction par moi-même? Fallait-il que je me fasse aider? Alors j'ai testé d'autres choses. J'ai arrêté de manger mon aliment préféré, d'un jour à l'autre; aucun problème, aucun regret. Puis un jour, j'ai arrêté de boire et de manger, sans difficultés non plus. Je me laissais mourir, sans pouvoir arrêter même de t'aimer. C'est là que j'ai compris que je ne cesserai jamais de t'aimer, tant que mon souffle traversera mes lèvres, tant que mon pouls battra la danse de mort - ou d'amour - dans laquelle je me suis lancé aveuglément.

 

Parfois, j'effleure mes lèvres en pensant qu'elles ne parcourront plus jamais ton corps, et je les trouve inutiles. Puis je vois mes bras, qui ne me permettront jamais de t'enlacer à nouveau, et je ressens l'irrépressible besoin de les couper, de m'éloigner de cette source de douleur qu'est l'absence de bonheur.

 

Mon cœur est enfermé dans une tour d'ivoire dont tu as la clef. Tu es en quelque sorte le dragon contre lequel ma princesse charmante devra lutter pour me sauver, si celle-ci existe quelque part. 

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