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Ecrire tout simplement - Page 7

  • Chute vengeresse

    Mon cadavre s'écroule et mon âme s'envole

    La douleur m'a tué, renversant mon idole

    Sur mon visage roule un collier de perles,

    Des larmes ensanglantées où ma rage déferle. 

     

    Envie de tout détruire ou besoin d'abandon,

    Je ne sais que choisir, je ne sais ce qu'il faut

    Dans le doute je pleure, implorant le pardon

    Faites que je meure, faites cesser ces maux !

     

    Personne ne répond, le vide est mon ami

    L'Amour n'est pas permis, seul les autres le font.

    Me voila tout au fond, rejeté et omis.

     

    J'ai fais une erreur, et par elle je succombe

    La question me plombe; pourquoi suivre mon cœur? 

    A chercher le bonheur, j'ai plongé dans sa tombe.

     

  • Copie de douleur

    J'ai longtemps hésité avant de poster cette copie. Je l'ai écrit il y a longtemps, dans un moment de douleur. Je la trouve pourtant magnifique. C'est surement cela qui me fait espérer : de ma douleur se crée la beauté, tout du moins à mes yeux. La première page est calligraphiée, j'ai du la scanner. J'espère que vous arriverez à la lire sur votre écran, il est beaucoup plus confortable de tourner la feuille dans ses mains. Enfin, c'est votre problème, désolé. Le reste de la copie est ci-dessous. Bonne lecture. Et, au passage, je ne cherche aucune consolation, ici je ne cherche que le partage. 

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  • Cendres délectées

     Pour Camille, amicalement,

     

    Le noir m'emprisonne, l'obscurité me tue,

    Dans ma tête résonnent, en chœur, mes malheurs, 

    Tandis que dans le ciel, symbole de vertu,

    Les rayons couleur miel éclatent de bonheur.

     

    Il a plu dans ma vie, enfin que cela cesse !

    Les mains que l'on me tend sont de vaines promesses.

    Mais, à mon humble avis, j'ai besoin d'un soleil.

    S'il te plait, je t'attend, ôh ma douce merveille !

     

    Ta lumière me brûle, attend, n'approche pas,

    Ton rire est un appât, ma résistance est nulle,

    J'ai peur et je recule, approchant mon trépas.

     

    Cet éclat me rend sourd, surdité que j'adore,

    Ce plaisir est un sort, lancé jours après jours.

    Je brûle d'un amour qui me consume à mort.

     

  • Espérance souvenue

    Oh fraîcheur de l'hiver, douloureuse et mortelle,

    Ta peau contre ma chair me rappelle autrefois,

    Le bon temps oublié de l'amour éternel

    Toi et moi enlacés, sans avoir jamais froid.

     

    Mais le vent souffle fort, emportant tous mes rêves

    Ici sa loi est d'or, rien ne peut persister

    Même cette pierre est assaillie sans trêve

    Nos noms gravés hier commencent à s'effacer.

     

    Et je pleure le monde, et je pleure ta mort

    Cruel est notre sort, ma peine est si profonde

    Qu'à chaque seconde la vie est un effort.

     

    Et je ferme les yeux, les portes de mon âme,

    Attendant cette femme aimée plus que mes dieux

    Elle descendra des cieux pour que le froid s'enflamme.

  • Constatation amère

    Fermez-moi donc vos yeux, et ouvrez votre esprit

    Oubliez-moi ces dieux, laissons-les aux anciens.

    Cherchez la vérité, vivez-vous votre vie?

    L'acquis vous est ôté, vies-tu parmi les tiens?

     

    Pourquoi s'interroger sur ce qui fait souffrir,

    Quand on peut s'arranger pour que la vie soit belle?

    Si la vie nous blesse, nous n'avons qu'à en rire !

    (Acte de bassesse digne d'un sac poubelle)

     

    Réveille-toi enfin, regarde notre monde

    Que la colère gronde en toi chaque matin

    Fais sortir le divin de sa cagette immonde !

     

    Ou alors fait un somme, oublie ton idéal.

    La paresse est létale, au maléfique arôme

    Qui est pour les hommes le plus doux des régals. 

  • Dissertation - "La conscience est-elle naturellement morale?"

       Chaque être vivant possède une conscience, que celle-ci inspire tout simplement l'inlassable lutte pour vivre des végétaux, par exemple, ou les sentiments et les réflexions humaines. Mais l'être humain est le seul à avoir pris conscience de cette conscience, et c'est cette prise de conscience que l'on appelle la conscience, différente d'une conscience puisque la conscience englobe et comprend toute conscience, qui n'est que l'expression d'idées et d'instincts. Nous nous demandons si la conscience est naturellement morale, c'est à dire si la compréhension du monde telle que nous la possédons est orientée pour nous faire agir de manière juste, si elle respecte des valeurs morales qui visent à améliorer la vie en général.

       

       La conscience, telle que nous l'avons évoqué précédemment, est donc un outil, est le mécanisme nous permettant de comprendre et d'observer le monde tel qu'il existe réellement. Il parait donc logique de considérer que cette conscience est le reflet de la vérité apportée à l'état d'idée, et non plus de sensations, d'images ou de sons qui nous parviennent, et qui sont nos seuls indices sur ce qu'est le monde réel. Descartes défendait que la pensée, donc la conscience, est le seul élément qui ne soit pas dépendant de l'extérieur, et c'est de cela qu'il tira le "cogito ergo sum"; mais la conscience est au contraire le reflet remodelé de la réalité, exprimé sous la forme de pensée et présenté comme une interprétation qui trop souvent est méprise comme étant une invention. De ce fait, la morale ne peut être à l'encontre de ce qu'on lui apporte, tout du moins elle ne peut l'être volontairement. La conscience est donc morale dans le sens où elle est construite sur le monde existant, monde qui aura imposé ses valeurs comme étant morales. Bien que la moralité soit relative (à la société par exemple), la conscience sera toujours aussi morale que le monde qu'elle reflète.

      Le premier paradoxe que rencontre cette conscience apparaît lorsque celle-ci prend conscience de l'être qu'elle habite, puisque c'est elle-même, ou plutôt les consciences sous-jacentes telles que l'envie d'exister et les besoins primaires, qui dirigent et contrôlent ce "moi". Cette conscience du "moi" est paradoxale car elle n'est plus conséquence mais cause. Et c'est là qu'apparaît l'instabilité, l'indécision sur le fait de conserver la morale dans les actes ou non, car il n'existe rien qui nous pousse à la respecter, sauf l'éducation. Et encore, la conscience se retrouve confronté au choix de respecter ou non cet ordre. Et pourtant, elle doit faire un choix, qui sera le plus souvent le choix de la facilité. La conscience reflète donc la moralité mais ne décide pas toujours de la respecter quand il s'agit d'"être", de se positionner dans le monde. C'est ce hasard, ce choix influencé par la facilité, qui différencie le délinquant du conservateur.

     

       La conscience ne fait pas que traduire le monde réel : elle l'interprète. La preuve étant que l'on soit heureux ou malheureux dans un environnement. Et, dans la majeure partie des cas, l'être va rechercher le bonheur, bien que celui-ci dépende parfois d'actes immoraux. La conscience incite donc parfois à changer son environnement pour la recherche du bonheur personnel, et ce en dépit de celui des autres. C'est là que se révèle le caractère immoral de la conscience : bien qu'elle sache pertinemment qu'il existe des semblables à elle, elle n'hésite pas à les détruire pour son propre bonheur. Et pourquoi cela? Tout simplement car elle en a la possibilité, et justement car ce pouvoir est temporaire, limité par la mort. La conscience connaissait le carpe diem bien avant les hommes. Faire quelque chose car l'on existe s'est transformé en faire quelque chose pour exister.

       De ce fait, l'homme est devenu jaloux : le monde l'environnant existe sans lui, lui n'existe qu'à travers son corps, le reste ne lui appartient pas, lui est étranger. C'est cette impuissance que je nomme "mauvaise conscience", qui s'amplifie, comme celle exposée par Nietzsche, au contact de l'homme et par sa mise en confrontation avec sa propre impuissance, ses propres limites, ses propres interdits. L'homme, mit face à sa solitude, cherche alors son unicité, ces idées qu'il façonnera pour devenir sa propre morale, mélange de ce qu'il a rencontré et choisi. Selon l'importance de son mal-être, il tentera alors ou non de l'imposer aux autres, se positionnant en chef de groupe porteur de vérité, dictateur ou prophète. Hitler et Jésus apportaient leur propre morale, et l'ont partagé au monde. La conscience porte donc la morale du monde, mais aussi celle de l'homme, et c'est la compatibilité entre ces deux morales qui va déterminer qu'un homme soit ou non moral.

     

       Tout bien considéré, la conscience est donc le seul lien entre nous-même et le monde réel. Pour savoir si elle est ou non naturellement morale, il faut la comprendre elle-même. Imaginons un monde sans conscience : tout existe de la même façon que dans notre monde, mais les êtres y habitant n'ont pas conscience de ce qu'ils font. Ils ne connaissent donc pas la vérité du monde, n'ont pas de choix à faire; ils ne peuvent se sentir heureux ou tristes, ou, si tel est le cas, ils ne peuvent savoir ce qui les rend heureux et donc le rechercher, ni l'imposer aux autres. En fait, ils ne souhaitent rien, car rien n'a d'intérêt : ce qu'ils font n'a pas d'impact. Ils sont comme morts. C'est donc là le grand pouvoir de la conscience : créer un intérêt, un but, un sens à la vie. Etre conscient est savoir que l'on est vivant, et souhaiter continuer de l'être, le plus souvent.

       La morale a donc été créée par la conscience, elle en est une conséquence. La conscience cherche à nous égayer par la création de concepts tels que la moralité. Une fois la réponse trouvée, l'on se rend compte qu'une autre question se présente, et ainsi de suite. Ma conscience m'a poussé à écrire ces lignes, car je suis vivant, et vivant car j'ai une conscience. La preuve irréfutable de cette supercherie : il suffit de réfléchir un peu pour s'apercevoir que les concepts n'existent que dans les mots. Qu'est-ce que la morale? Existe-t-il une bonne et une mauvaise morale? Qu'est-ce qui est bon ou mauvais? Doit-on préférer ce qui est bon? Doit-on accéder à nos préférences? ... etc. Cette conscience, qui apporte des questions sans réponses, crée le sentiment de vie.

     

       La conscience est donc bien morale, et même doublement morale puisqu'elle reflète la morale du monde, et construit et partage la morale personnelle, qui peut être immorale. La conscience est donc à la fois morale et immorale, puisque de plus c'est elle qui crée ces valeurs dans l'optique de donner un sens à la vie. La conscience est tout ce qui est compris, car ce que l'on comprend est soit ce que l'on construit, soit ce à quoi nous sommes confrontés, et la conscience reflète tout cela. La conscience n'est donc peut-être pas morale, en "vérité", mais elle est tout ce que nous comprenons de la moralité, ce qui est suffisant à un homme pour affirmer que la conscience est morale.

  • L'odyssée Humaine - Prologue

       La première pensée qui effleure l'esprit d'une personne à son réveil est surement la plus importante de sa journée. Elle est capable d'influer sur son humeur, sur le regard que l'on porte sur le monde, et, de manière plus générale, elle est la prophétesse annonciatrice de la journée qui débute.

       John, qui émergeait alors progressivement du profond sommeil dans lequel il était plongé, fut soudainement réveillé par sa première pensée de la journée : il n'était plus dans son lit. Pris de panique, il ouvrit ses yeux, puis les referma aussitôt, éblouit. Il sentit alors la panique monter en lui et perçut les battements de son cœur s'accélérer. Surtout, ne pas se laisser dominer par la peur.

       Inspiration.

       Expiration.

       Comment avait-il bien pu se retrouver là? Non, mauvaise question : où se trouvait-il, plutôt? Il semblait être allongé sur une pile d'objets divers, mais il sentit au toucher la texture particulière du plastique, et il se rendit alors compte de l'odeur immonde qui planait autours de lui. Aucun doute, il se trouvait dans une poubelle, une benne surement. Mais merde, comment avait-il bien pu se retrouver là?

       Prenant soin de protéger ses yeux avec sa main en visière, il tenta une nouvelle fois l'exploration visuelle. Il se trouvait bel et bien dans une benne, quasiment pleine de sacs poubelles noirs et verts. Le rai de lumière qui l'avait éblouit quelques instants plus tôt provenait de l'ouverture créée par la gondolation du couvercle de la benne, située à quelques centimètres à peine de son visage. Il ne pouvait rien voir au-dehors, à cause du soleil, situé dans l'alignement de là où il était allongé et de l'ouverture.

       Tentant tant bien que mal de se positionner assis face à l'ouverture, il approcha son visage pour examiner l'extérieur. La benne se trouvait dans une ruelle parcourue de déchets entassés ça et là; celle-ci semblait se terminer sur une palissade à sa gauche, surplombée par le soleil levant, et sur un autre croisement à sa droite, d'où provenaient les bruits familiers de la ville. Ne voyant pas d'obstacles entre lui et la grande rue, située à à peine quelques mètres de là, il s'apprêtait à soulever le couvercle de la benne pour sortir quand il entendit un bruit provenir du fond de la ruelle.

       Une porte qu'il n'avait même pas remarqué s'ouvrit alors brusquement, laissant apparaitre la plus belle fille qu'il ait jamais vu. Vêtue d'une sorte d'uniforme plastifié rouge reflétant le soleil et donnant l'impression qu'elle irradiait d'un brasier ardent, son visage était parfais, comme sculpté dans un diamant. Se longs cheveux lui arrivaient aux genoux, couleurs or, donnant à ses mouvements une légèreté inexplicable.

       John se baissa rapidement mais prudemment avant que la sublime apparition ne pose ses yeux sur lui. Adossé à la paroi de la benne, il se concentra pour être le plus silencieux possible. Après tout, il ne savait toujours pas comment il en était arrivé là, et cette fille pouvait très bien faire partie de ses ravisseurs. Ce qui signifiait qu'elle savait pertinemment où il se trouvait. Mince.

       Ses pensées furent interrompues par une voix, et il crut un instant être découvert :

    -"Dis-moi, tu es sûr que tu ne t'es pas gouré de quelques siècles? Ça ressemble plutôt au Moyen-âge, ici."

       Cette voix cristalline appartenait certainement à la fille, bien que ses propos soient à vrai dire très étranges. Une autre voix, masculine celle-ci, se fit entendre depuis l'intérieur du bâtiment:

    -"Oh, ne t'inquiète pas, nous sommes bien arrivés à la date prévue. J'ai juste préféré nous faire arriver dans un endroit peu fréquenté, pour éviter que quelqu'un ne tombe sur la porte. Tu verras, c'est bien plus propre que ça, le vingt-et-unième.

    -Si tu le dis..."

       Il entendit la porte se refermer, et retint son souffle alors que les deux inconnus se frayaient un chemin à travers les sacs poubelles encombrant la ruelle. Il ferma les yeux et écouta les bruits qui lui parvenaient, s'accordant une petite prière lorsqu'ils passèrent juste à côté de la benne où il était dissimulé. Puis, progressivement, les pas s'éloignèrent et il s'accorda une respiration la plus silencieuse possible. Enfin, ce fut le silence.

       Il patienta quelques minutes, qui lui semblèrent êtres quelques heures, avant d'oser jeter un regard hors de la benne. Il n'y avait lus personne, la scène était identique à celle qu'il avait découvert quelques minutes plus tôt. Vite, il fallait se dépêcher de s'enfuir avant que les inconnus ne reviennent.

       Il apposa ses deux mains sur le couvercle de la benne et souleva celui-ci. Les cartons posés sur la benne tombèrent de ce fait, déclenchant un chahut démultiplié par les nombreux rebondissements des caisses sur le sol. John se recroquevilla dans la benne, laissant tomber le couvercle dans un fracas métallique.

       Zut.

       Il s'attendait pas à voir l'homme et la fille revenir en courant, s'imaginait déjà, découvert, puis... Puis quoi, après tout? Il n'avait rien fait, il était la victime dans cette histoire. Si les deux inconnus étaient passées devant la benne sans venir l'y chercher, c'est qu'ils n'avaient rien a voir avec son enlèvement. A vrai dire, il ne savait pas trop pourquoi il avait pris peur. Peut-être à cause du charabia qu'il avait entendu lorsqu'il espionnait leur conversation. C'était bête, mais il lui avait semblé que ceux-ci venaient d'une autre époque. Totalement stupide. Inimaginable. Non, il fallait se concentrer sur le moment présent.

       Personne n'était venu en réponse aux bruits qu'il avait déclenché. Il tenta une nouvelle fois de sortir de la benne et cette fois-ci, oh miracle, rien ne l'y empêcha. Le geste faillit même être gracieux, s'il n'avait pas oublié qu'il avait dormis sur ses jambe et celles-ci, toutes engourdies, fléchirent sous son poids.

       Il jura un bon coup et se remis sur ses pieds. La sortie, à la fois celle de la ruelle et celle de son cauchemar, était désormais face à lui, à quelques mètres à peine. Il était presque surpris que rien ne vienne l'empêcher de s'en aller une fois de plus. Il jeta un dernier coup d'œil derrière lui pour s'assurer d'être bien seul dans la ruelle.

       Ce fut là certainement sa plus grosse erreur.

       Tout ceci était impossible. Il devait être en train de rêver, c'était la seule explication cohérente.

       Là où se situait précédemment la porte par laquelle les inconnus étaient sortis ne restait plus que les briques du mur, arrogantes de leur rouge vif. Rien que des briques et du ciment, pas une seule trace de planche ou de quoi que ce soit qui eut pu indiquer la présence d'une ouverture. Absolument impossible.

       Il s'approcha de la palissade au fond de l'impasse et tenta de se remémorer ce qu'il avait vu. La fille resplendissante s'était tenue là, la main posée sur la poignée de la porte, sur le mur de droite. Il se positionna en face du mur à l'endroit précis où la porte était censée se trouver. Rien que des briques rouges. Il effleura le mur des doigts.

       La surprise les lui fit retirer immédiatement. Ses yeux avaient beau lui assurer être face à un mur de briques, ses doigts venaient d'entrer en contact avec la surface froide et lisse caractéristique d'une planche de bois. Il ferma les eux et posa les mains sur le "mur". Il identifia les limites de la porte, qui semblaient être la seule chose normale dans cette histoire, et sa main finit par agripper la poignée. Ouvrant les yeux, il constata sans étonnement que sa main était apparemment absolument vide.

       La poignée était ronde, et semblait pouvoir pivoter dans le sens horaire. Il se mit à la faire tourner délicatement, et il pu assister à la réapparition progressive de la porte. Quand les couleurs de celle-ci furent entièrement apparues, dévoilant une simple planche de bois noir et une poignée blanche ivoire, la porte s'ouvrit vers l'extérieur, et une lumière bleutée se diffusa par l'interstice ainsi créé.

       Etait-il autorisé à y entrer? Cette question ne lui effleura même pas l'esprit alors qu'il pénétrait dans le lieu mystérieux.

       La première chose qui lui sauta aux yeux fut la taille de l'endroit. La porte qu'il venait de traverser se situait au centre de la pièce, tel un portail vers une autre dimension. La pièce était cubique, et faisait au-dessus de John était occupé par une sphère iridescente, de couleurs miroitantes et variantes, tel un soleil multicolore planant dans le vide. Les murs semblaient être constitués d'une seule pièce d'un métal bleu, qui avait été fondu pour convenir aux dimensions de la pièce. Mais le plus troublant dans ce décors était peut-être la présence de meubles posés sur les murs et le plafond, défiant les lois de la gravité.

       La face du cube sur laquelle il se tenait ne présentait que la porte en son centre, un cercle rouge peint au sol de manière à la mettre en valeur. Sur les murs il discernait ce qui semblait être un salon, avec des canapés et une table basse, un bureau, avec des monts de paperasse menaçant de s'effondrer d'un instant à l'autre, une salle de bain, avec lavabo et douche, et une cuisine, emplie d'ustensiles et de machines plus étranges et high-tech les uns que les autres. Le plafond était en partie caché par le soleil, mais John parvenait à distinguer des machines et des écrans, et il en déduisit que ce devait être une salle de contrôles.

       Il se demandait comment les meubles pouvaient bien tenir comme ça aux plafond et sur les murs. Ils devaient être collés. A moins que... Il s'approcha d'un mur pour vérifier sa théorie. Bien mal lui en pris. A peine s'était-il avancé qu'il fut happé par la paroi métallique. Il était allongé sur le mur comme s'il était allongé au sol. Il se releva, explorant son nouvel environnement. Tout était différent sous ce point de vue. C'était comme si la pièce avait pivoté sur elle-même au moment où il s'était déplacé. Il pouvait apercevoir la porte par laquelle il était arrivé, désormais sur l'un des murs selon la gravité actuelle. A travers, il pouvait encore observer l'extérieur. Rien n'avait changé : c'était bel et bien lui qui marchait sur un mur. Enfin, lui et les objets autours de lui.

       Il en conclut donc que chaque mur devait produire son propre champs de gravité. Une nouvelle bizarrerie à rajouter à la liste.

       Il se trouvait sur ce qui semblait être la "paroi-salon", avec un canapé, et tous les éléments d'un salon du XXIe siècle. Ah tiens, il n'y avait pas de télévision. Etrange. Après réflexion, il se dit qu'il ne devait pas exister aucune chaine qui soit captable depuis cet endroit, qui semblait être hors du temps. Enfin, un écran ça peut toujours servir, pour regarder un DVD par exemple. Il se souvint alors d'avoir vu des ordinateurs au "plafond". Il s'approcha de celui-ci, prudemment cette fois.

       Il avança son pied, le collant contre la paroi. Il sentit son centre de gravité se déplacer lentement vers l'avant, et profita de cette impulsion pour poser le second pied. Il faillit repartir en arrière, et se pencha vers l'avant pour s'éloigner du mur, même s'il pouvait constater que les chutes devenaient de moins en moins violentes au fur et à mesure de leur accumulation. Un des rares points positifs.

       Le "plafond" était en effet parsemé d'écrans et d'ordinateurs, mais il n'y avait aucun câble. Le tout devait être relié par un réseau wifi, il ne voyait pas d'autres explications. Il s'approcha du siège, au centre de la pièce faisant face à la machine la plus froide qu'il ait jamais vu. Celle-ci, une pyramide de verre noir dominant le reste de deux bons mètres, envoyait un rayon bleu de son sommet vers la sphère de lumière au centre du cube. Un écran sortait de la paroi de la pyramide, face au siège,  accompagné d'un clavier. Cela fit sourire John : celui-ci était un QWERTY. Il n'était pas en terrain complètement inconnu, constata-t-il.

       Il posa sa main sur l'accoudoir du siège, et l'écran s'alluma, laissant apparaître un œil à l'iris bleue, comme le reste de la pièce. Une voix sortant de nulle part se fit alors entendre, androgyne :

    -"Bonjours. Je suis à votre entière disposition."

       Ne sachant que répondre, John eut un mouvement de recul et se défendit :

    -"Euh, non, excusez-moi, je ne comptais pas..."

       La voix l'interrompit abruptement :

    -"Reconnaissance vocale négative. Je suis au regret de vous placer sous rétention provisoire jusqu'à ce que votre identité soit établie." 

       John sentit une piqûre dans sa nuque, et la dernière chose qu'il pensa avant de perdre connaissance fut les cheveux blonds de la fille qui lui était apparue plus tôt...

  • Pensées - Avant-propos

                  Nombrilisme. C'est dans l'attente de ce jugement que j'écris ce [ne pas oublier de noter ce que sera ce texte dans sa version finale]. Oh, bien sûr, je ne m'attend pas qu'à cela, il y aura aussi le plagiat d'idées, l'ennui que je déclencherai surement, et le dégout, certainement. Après cette introduction "à la Snicket", comme je les appelle, je vais tout de même tenter de faire de ce premier chapitre une sorte d'avant-propos. Bon, rien que ce titre, "avant-propos", est assez ennuyeux, vous ne trouvez pas? C'est d'ailleurs pour cela que je ne mettrai pas "avant-propos" au dessus de ces quelques lignes, dans le but de tromper l'ennemi, ou le lecteur si vous préférez. Vous, quoi. Par expérience, je sais que les avant-propos ne donnent pas envie de les lire, même si j'avoue le faire à chaque fois. J'ai remarqué qu'il est souvent (voir tout le temps, je n'ai pas pris la peine de vérifier chaque recueil présentant un avant-propos) écrit par une autre personne, qui semble avoir suffisamment de prétention pour empiéter sur l'œuvre d'autrui. Enfin, il faut bien trouver de la reconnaissance, pour satisfaire sa suffisance, dans quelque chose. Après tout, pourquoi pas, l'auteur sera soit condescendant, voir, dans le meilleur des cas, mort, et l'affaire sera close. On oblige pas le lecteur à lire l'avant-propos, c'est à lui de voir s'il désire ou non le lire. C'est pour ça que dans un sens je suis un peu méchant de vous avoir happé dans cet avant-propos sans prévenir; cela ne se fait point. Enfin si, puisque je le fais actuellement.

                    Bon, passons aux choses sérieuses. Je pense que nous avons déjà perdu les personnes curieuses qui auront jeté les yeux sur ces premières lignes, et les juges autoproclamés qui pourront se vanter d'avoir été fortement déplu par ce livre. Si ce n'est pas le cas, j'encourage les premiers à acheter ce-dit roman (même si je ne vois pas ce qu'il ferait dans une librairie étant donné que je suis trop modeste pour penser écrire quelque chose de potable, ce qui est surement le cas), et les seconds à aller se faire foutre. Poliment bien sûr, je ne voudrais pas non plus être... oh et puis non, oubliez cette dernière phrase.

                    Donc, je disais, un avant-propos. Pourquoi, me demandez-vous. Parce que Jésus. Comment, ce n'est pas une réponse potable?  On m'a pourtant dit que Jésus était la réponse à toutes les questions ! Voilà une des raisons de cet avant propos : je risque fortement de vous déplaire par mon matérialisme un petit peu beaucoup moyennement prononcé. Je n'aurais donc aucune honte à avoir des propos qui pourraient se baser sur des axiomes ne nous étant pas communs, tel que la non-existence de n'importe quel Dieu autre que l'Homme, ou encore l'inutilité de l'esthétique, ou encore le fait que votre vie aie une importance. Ne vous formalisez pas sur ce dernier point (enfin je dis ça, je ne me permettrai pas de vous donner des ordres; simplement, un auteur souhaite de son lecteur qu'il comprenne ce qu'il dise, donc cet impératif qui sera assez fréquent devra être compris comme un "comprenez-moi bien"), la mienne non plus. Tiens, un propos nihiliste, sur la première page (enfin si rien ne change), ça commence vraiment mal. Après tout, qui irait s'intéresser à la pensée de quelqu'un allant bien?

                    Tiens, j'ai entendu des "moi". C'est bien, cela veut dire que je ne suis pas face à des personnes se laissant influencer par des propos auxquels ils n'adhèrent pas. C'est plutôt bon signe pour une société prospère. Je tiens tout de même à préciser que ceux qui n'y ont pas pensé ont tout à fait le droit d'être d'accord avec moi (d'ailleurs si une fille entre  16 et 20 ans se rend compte qu'elle est d'accord avec tout ce que je dis, je tiens à lui demander de bien vouloir prendre contact avec moi merci ), c'est d'ailleurs pour ça que je suis à l'instant même (surement un moment passé pour vous, et si ce n'est pas le cas je suis extrêmement intéressé par votre histoire et je vous demande de bien vouloir prendre contact avec moi aussi, surtout si vous êtes une fille entre 16 et 20 ans) en train de noter ces quelques phrases : partager ma pensée. Je vais, au plus possible, tenter d'avoir une vision critique des sujets abordés, et donc donner mon propre avis, qui, j'en suis persuadé, différera du votre de temps à autres (sinon, pareil que les parenthèses précédentes). Bien sûr, j'essaierai d'être dans le vrai aussi loin que ma réflexion me porte. Mais selon toutes les règles de modestie (j'ai l'impression de me vanter d'être modeste), je ne peux écrire ces lignes sans préciser dans l'avant-propos que ce que j'écris est probablement faux. Enfin, je ne l'espère pas. Sinon je ne serais pas en train d'écrire, après tout.

                    Avant-propos, ça fait un peu long à taper au clavier. Je vais plutôt dire préface, désormais. C'est mieux, je trouve. C'est une autre précision que je tiens à apporter : j'écris au fil de la plume, comme on dit (bien que j'écrive au clavier). Il arrivera surement un moment où je me rendrais compte d'avoir oublié de développer une idée me tenant à cœur, et où je serais obligé de rajouter un paragraphe aussi discrètement que possible dans mon développement. Connaissant ma discrétion, vous le verrez surement. Ah tiens, j'ai répété le mot surement. Dommage, c'est le problème d'écrire comme je vous le décris. Bon, je vous ferais grâce (enfin je l'espère vivement) des erreurs d'orthographe en les supprimant lors des relectures, mais ce sera l'unique modification que je m'accorderais. Je ne supprimerais rien (à part redondances vraiment stupides de ma part), ni ne modifierait rien ( à part erreurs de syntaxe vraiment stupides de ma part). C'est donc pour cela que ce que vous êtes en train de lire, là, en fait, c'est nul (modestie, dégage) !

                    Je suis vraiment surpris que vous soyez encore là. Vraiment. Enfin, je dis ça, je parle surement dans le vide. C'est amusant de ne pas savoir. Parce que ce livre, je ne l'écris pour personne. Enfin si, pour moi. Je me demande vraiment si je ne suis pas en fait en train d'écrire un journal intime non-assumé que je présenterai comme étant destiné aux lecteurs mais serait en fait un moyen de comprendre ce que je pense et qui je suis. C'est probablement ça. Enfin, ça n'empêche absolument pas que vous le lisiez, au contraire (je dis ça mais en fait j'appréhende de montrer ceci à quiconque, mais donc du coup je peux dire ce que je veux). Et puis, le tout sera présenté par thématiques, enfin, si je ne change pas d'avis d'ici la fin de ce chapitre (dont je ne sais pas plus que vous quand elle arrivera; enfin, si, vous le savez surement si, dans un élan d'ennui, ou dans une optique de vous offrir une pause dans la lecture pour X raisons, vous avez décidé de regarder à quelle page fini ce chapitre. Vous avez l'avantage, après tout, d'avoir le livre complet entre les mains (enfin je l'espère, un livre ça ne se morcelle pas !). Donc, du coup, si j'en ai la possibilité à l'impression (si je l'imprime) je mettrai le numéros 666 au bas de cette page, juste pour ... bah je ne sais pas en fait, mais je trouve que l'effet pourrait être bien. Enfin, sauf si ce chapitre se finit effectivement page 666, ce qui est bien parti vu que là je suis encore en train de vous parler à l'intérieur d'une parenthèse que j'ai ouvert... oh il y a bien une dizaine de lignes, à peu près). Youhou, record du plus long paragraphe battu. C'est dommage j'ai envie de passer au suivant. Bon, tant pis.

                    Zut, j'aurais pas du faire ça. Comme disait quelqu'un, la vie est une suite de choix, et là j'ai l'impression d'avoir fait le mauvais. Enfin, après tout, cela n'a aucune importance, vu que ce livre n'a aucune visée, si ce n'est celle de m'occuper (et de vous occuper, si je ne vous ennuie pas trop; non, sinon vous le dites, hein; ou, au pire vous fermez ce livre; enfin, vous êtes grands (enfin j'espère (quoique je n'en ai absolument rien à faire : la sagesse n'attend pas le nombre d'années (oui, vous aussi le mot sagesse vous a gêné? C'est vrai qu'il n'y a rien de sage à lire ce que j'écris. Zut, je ne sais plus combien de parenthèses il faut que je ferme, je suis mal barré) attendez je regarde vite fait plus haut) non ce n'est pas de la triche!) oh et puis c'est pas grave s'il y en a une de trop, considérez qu'après cette parenthèse je reviens au texte principal (enfin si ce texte peut être qualifié de principal dans quelque acceptation du mot que ce soit)). Bon voila, cet avant-propos, non, cette préface, excusez-moi (enfin si ça vous chante), est aussi là pour vous prévenir que je vais surement partir dans des délires comme celui-ci (youpi on s'amuse youhou youhou) et que j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. Allez, une excuse, juste pour dire d'en avoir une : la vie est absurde. C'est plutôt passe-partout et ça sonne bien.  Punaise, j'ai déjà écrit tout ça ! Il va falloir que je continue du coup, c'est trop bien parti (ceux qui ont crié non au fond, vous sortez !).

                    Bon, une préface est sensée présenter l'œuvre présentée (je dis ce que je veux de la façon dont je le veux), donc je vais m'atteler à cette tâche, oh bien compliquée par le fait que le livre n'est pas encore écrit. C'est le problème d'avoir choisi d'écrire dans un ordre chronologique. Donc, si je devais justifier mon œuvre (oh le terme prétentieux, c'est déjà sa deuxième apparition), je me trouverais face à un problème existentiel. Allez, je le développe, après tout, ce livre est fait pour ça. En effet, le fait de faire, de ce fait, d'un fait, en fait, le sujet d'une discussion, est l'Objectif. Le fait d'écrire ce livre aurait pu être tout simplement remplacé par une séance de papercraft (que je conseille), ou par une bonne lecture (comme vous, en fait), ou encore par ... euh ... autre chose, quoi (aucun sous-entendu aucun). Mais curieusement, je me suis lancé dans cette écriture. L'élément déclencheur de cette décision : La Chute, d'Albert Camus. Comme vous avez déjà pu le constater avec ma référence à Lemony Snicket en début de ce chapitre, je vais très fréquemment parler de lectures (ou autres, enfin tout dépendra de ce dont j'aurais besoin) et de ce fait rendre la lecture de ces pages très désagréable pour ceux qui n'ont pas la même culture littéraire ( enfin ce n'en est pas une donc ça devrait aller). Bon, en fait, il vaudrait mieux que vous lâchiez ce *livre?* et que vous fassiez autre chose (peut-être essayer le papercraft, je vous assure, c'est très calme comme activité, presque autant que la lecture).

                    Ou alors, je vous propose deux remédiassions : soit, comme moi (enfin façon de parler, si vous êtes exactement comme moi vous ne pouvez en effet qu'avoir lu ou au minimum connaitre ce que je cite), vous avez 'sauté' le mot Snicket dans le premier paragraphe sans même vous en apercevoir (à quoi ça sert que j'écrive, je vous le demande !) , et alors votre lecture de mon modeste bouquin ne sera nullement entravée par l'incompréhension (je vous l'annonce : vous vous en foutez de comprendre ce que je dis si vous ne le comprenez pas; c'est assez fréquent, les gens se foutent en général éperdument de ce qu'ils ne comprennent pas, c'est une façon de montrer que seul eux-mêmes les intéressent (et oui je vous avais prévenu, je juge !)). Sinon (oui j'y viens, deux secondes), je suis sûr que j'aurais pris le temps dans un futur très très lointain de vous faire un joli récap' tout beau tout propre à la fin de mes exposés. Bon, ça risque d'être conséquent et ce serait donc fortement méchant de ma part de vous forcer à lire tout ça, donc, si cela vous gène (ah qu'est-ce que je ne ferais pas pour des inconnus ! ), documentez vous un peu, que ce soit de suite où lors de la lecture. Alors maintenant, en théorie, je ne vous demanderai plus rien après ça, soyez rassurés ! (enfin peut être qu'il faudra que vous montiez sur une table ou descendiez dans un fossé, mais ça c'est facile)

                    Bon, j'ai déjà remarqué que j'utilisais souvent les mêmes connecteurs; c'est embêtant. Je ne dirais pas lesquels, parce que si vous ne l'aviez pas remarqué, considérez que je n'ai rien dit. Donc, pour ceux qui l'avaient remarqué et que ça gène, voila deux solutions : quittez cette lecture ( je pense que la répétition de ces encouragements doit embêter ceux qui n'ont pas envi d'arrêter (merci (dixit moi-même dans le vide)) et doit toucher l'amour-propre de ceux qui ont un mauvais avis de ce livre, les incitant à ne pas quitter ce livre pour ne pas dire avoir obéis à mes injonctions; solution : pour les premiers, j'arrête là (ouf); pour les seconds, je vous libère de votre amour-propre; allez-y, lâchez ce livre, il n'a aucun intérêt), ou bien, et c'est là la solution que je vous recommande chaudement : prenez un pot vide, assez grand (genre Nutella 1 litre, c'est bien), vous scotchez (sans alcool) un papier sur celui-ci avec marqué dessus 666, ou tout ce que vous voulez. Puis vous le posez à côté de vous lorsque vous lisez ce livre, en gardant à portée de main votre porte-monnaie, et, dès que vous voyez la répétition d'un mot qui vous gène, vous mettez 1 *centime*euro*dollar*zloty*ce que vous voulez* dedans, et, à la fin de votre lecture, vous vous arrangez pour me faire parvenir l'argent. C'est aussi simple que bonjour et nous plaira à tous les deux (ou plus si vous lisez ce livre à plusieurs ce qui peut sembler un peu bizarre dans la pratique); en effet, vous aurez la sensation d'étaler votre science, et moi je gagne de l'argent. En plus, l'argent ne fait pas le bonheur : du coup je suis vraiment trop généreux sur ce coup là : je me sacrifie pour vous triplement. C'est vrai.

                    Vous l'aurez remarqué : il faut rester éveillé dans cette lecture. Je vais vous triturer les méninges pour que vous restiez attentifs, écrire des phrases construites littéralement de manière étrange pour explicitement vous encourager à comprendre l'exact sens de ce qui est dit et user de petit trucs que je considère sympa (et ouais j'ai des gouts bizarres) comme les très nombreuses parenthèses placées ici et là, et dont j'espère que vous aviez remarqué l'existence (sinon, soit vous avez raté une bonne partie du texte, soit vous n'êtes pas au maximum de vos capacités et je vous conseille fortement de vous reposer. Si si, on déconne pas avec le sommeil (la drogue non plus mais je n'espère pas être lu par des drogués ( quoique ce livre pourrait devenir une bible du drogué, si l'on prend du recul ( ça ferait de moi une sorte de prophète... cool !)))). Je raconte pas mal de conneries, mais il y a de temps en temps des trucs intéressants (si, puisque je vous le dis ! (mais si !)) et donc faudrait pas les rater, ce serait un peu dommage, voir une perte de temps. Et le temps, c'est de l'argent (oui ok c'est facile mais regardez un peu :).

                     Mais le temps qui nous est alloué était au départ entièrement utilisé pour la survie (dans un passé lointain), et il faut considérer les temps de détente comme une part de l'évolution dont il faut profiter pour pouvoir arborer l'insigne d'être évolué. D'ailleurs, j'espère fortement voir dans un futur le plus proche possible la disparition du temps alloué à la survie ( qui de nos jours est appelé "travail". Et ouais, vous travaillez pour avoir de l'argent, et sans argent, vous survivez pas longtemps), et le passage à un esclavagisme des machines pour le plaisir personnel de l'Homme. Ce jour annonce le déclin de l'humanité (personne qui travaille => personne qui réfléchit => perte du savoir => régression intellectuelle), et pourtant qui ne rêve pas de ne plus travailler ? De cette réflexion nous comprenons donc que l'homme ne peut se passer du travail. C'est un des paradoxe de notre système : nous voulons évoluer (enfin moi personnellement oui) mais l'évolution vient du travail, et nous n'aimons pas le travail. La critique de la stupidité de l'Homme est un sujet qui reviendra souvent (Oh oui, hélas).

                    Voila. Un petit exemple tout bête de pensée développée. J'avoue ne pas avoir été super inspiré pour celle-ci, mais ne vous inquiétez pas : dans les chapitres suivants, je vais développer ma réflexion sur des sujets qui me portent à cœur et sur lesquels j'ai plein, plein, plein de choses intéressantes (enfin je l'espère ! ) à dire.

     

                    Je crois bien avoir fait le tour de tout ce que j'avais à dire... Attendez que je réfléchisse trente secondes... Ah, oui : un petit jeu entre nous, dont les règles sont très simples, vous allez voir. Dans chaque chapitre sera "caché" un paragraphe qui sera écrit dans l'ironie la plus discrète possible, racontant des propos totalement faux. A vous de trouver lequel ! Et, encore plus dur : il y aura un chapitre entier qui sera développé de manière ironique; là encore, j'espère que vous ne tomberez pas dans le panneau, parce que je risque de raconter n'importe quoi. Voila, je pense qu'après vous avoir prévenu vous serez d'autant plus attentifs, parce que vous en aurez bien besoin !

  • Copie Nihiliste - Vitesse

    Et un de plus. Un de moins que lorsqu'il y en aura encore un de plus. Etc. Répétition. Ennui inévitable. Mais peut-être performance. Progrès? Expérience avant tout. Au pays des morts le martyr est roi. Il était martyr, est roi, mais que sera-t-il? Le fait d'être martyr a induit le fait d'être roi, mais qu'induit le fait d'être roi? Il induit le présent. Prison de diamant, vitrée sur le passé mais opaque vers le futur. Vers, car mouvement. Mouvement, car vie. Vie, car moi. Moi, car... La cause universelle est Dieu, mais et si Dieu était moi? Moi qui est la cause sans cause. Doté de création, accablé du mal, défendant l'être. Défendre ce qui doit être défendu, ce que je veux défendre, et cela dans le temps imparti, avant la mort, donc. Mais en réalité, fainéantise et abandon sont maîtres en mon action. Car je ne meurs pas, et l'absence de mort induit la présence de temps, ce qui induit la possibilité de rejeter la douleur dans le futur. Une balle que l'on lance en l'air et qui nous revient, toute puissante de gravité. Yo-yo cosmique. Éternel recommencement. Mais le pire, jamais de fin. Pas de début non plus. Pas, tout simplement. Ne rien vouloir, c'est éviter le pire. Le changement, l'évolution, la chute. L'idée de révolte. Qui dénonce l'impuissance. Ne rien faire, c'est cacher son impuissance. Et c'est là que réside l’Éternité.

    L'impuissance est Éternelle. 

  • Copie Nihiliste - Direction

    Coup d’œil par-dessus la barrière. Curiosité. Attrait. Intérêt. Vie. Oubli de la mort. Oubli de la vérité. Oubli du vrai. Vie dans le mensonge, vie heureuse. Résistance. Le dos tourné à ceux méprisés. Recherche du chemin dans la foule. Espoirs. Gorge serrée. Déception puis chute. Verbe? Toujours pas. Sur les genoux ramper. Fermer les yeux et avancer. Ce n'est plus vivre pour vivre mais vivre pour ne pas mourir. Qu'importe où aller, c'est ne plus être là où l'on était, ne pas rester immobile, ne pas s’interrompre, pour ne pour ne pas être ce que l'on était. Car l'on est mauvais. Il faut changer. Et chaque changement apporte le malheur, puisque le bonheur n'est pas. Ou n'est plus. Regrets du passé, sans la connaissance de celui-ci. Stupidité ou espoir. Bonnet blanc et blanc beau nez. Les nœuds pap' sont cool. Le retranchement derrière des valeurs permet la croyance en celles-ci, et comble le désintérêt. Autre solution : s'allonger et mourir. Douceur et délectation. Abandon de la lutte. Victoire en quelque sorte. Mais triche. Triche. Triche = dégoût absolu, Triche = mensonge. Et la Vérité doit être respectée. C'est la seule manière de garder le monde cohérent. Pourquoi rechercher la cohérence? Le chaos est si doux. Ne pas chercher de raisons. Accepter qu'il n'y en aie pas. Se délecter. Car le chaos devient la Vérité, et obnubile l'homme, qui oublie alors la Véritable Vérité. Qui n'existe peut-être pas après tout.

    Il se pourrait qu'il n'existe rien de vrai.