Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Poésie

  • Occasion manquée

    À l'aube j'ai croisé un beau felidé noir
    Gracile et parfaite, je me plu à la voir
    Féline et folette, je ne pu que l'aimer
    Fou, je n'ai pas osé tenter de la charmer.

    Le chaton que je suis n'aurait pas fait le poids
    Face au tigre soyeux ou au lion qui est roi
    Seuls les plus valeureux méritent ses égards
    Faible, je me langui d'un seul de ses regards.

    Fière, elle est passée à quelques mètres à peine
    C'était une reine, et mon poil s'est dressé
    Elle a ainsi chassé mes soucis et mes peines

    Ô que je regrette ce moment ressassé !
    Que cet instant passé cesse un instant de l'être,
    Que le temps s'arrête, que je vole un baiser !

  • Archange Déchu

    Ô Dame Nature, dis-moi, qu'as-tu fait là?

    Ton désir, j'en suis sûr, n'était pas si cruel

    Quand, joueuse insensée, tu me la dévoilas.

    A quoi as-tu pensé quand tu la fis si belle?

     

    Peut-être voulais-tu m'inspirer le courage

    Mais l'ange dévêtu n'en faisait qu'à sa tête.

    Quand, tueuse insensible, elle fit un carnage,

    Son regard indicible enflamma le poète.

     

    Et, d'amour en rage, de plaisirs en douleurs,

    Je cherche ses faveurs, perdu dans son sillage,

    L'esprit dans les nuages et l'enfer dans mon cœur.

     

    D'où me vient cette foi? Pourquoi l'aime-je tant?

    Je dois rester distant, toujours taire ma voix,

    Et ses larmes de joie coulent avec mon sang.

  • Substitution illusoire

    Mon bien le plus précieux repose en ma mémoire

    Permettant au présent d ne plus m'assommer.

    Mes doux bonheurs d'antan me semblent dérisoires;

    Si ce n'est ton adieu, que puis-je encore aimer?

     

    Joie, bonheur, et rires tentent de m'emporter

    Je ne puis décrire ce que je fuis en eux

    Je m'abandonne au mal pour me réconforter,

    La douleur est un châle embaumant tous mes vœux

     

    J'erre indéfiniment en quête de logique,

    Cherchant ma réplique parmi mes boniments

    Et pour passer le temps j'écoute ma musique

     

    Ma seconde muse, celle qui m'a suivi !

    Qui m'accroche à la vie, bien que tu me refuses :

    Par elle je m'amuse et pour toi je survis !

  • Bestialité refoulée

    Enfermé dans ma grotte, enchainé par mes soins,

    Le monstre en moi gigote, inspirant mes envies.

    Je lui offre un enfer dont on ne ressort point

    Labyrinthe désert, méandres infinies.

     

    Je me souviens du temps où il n'existait pas

    A mon bonheur d'antan qui m'épargnait sa vue

    Je ne me sentais bien que quand tu étais là

    Mais aujourd'hui plus rien n'empêche sa venue.

     

    La cohabitation est plus que dangereuse

    Sa voix langoureuse me pousse à l'irraison,

    Entraînant la fission de mon âme amoureuse.

     

    Je crains que le jour vienne où il triomphera

    Il me convertira, ma force sera sienne,

    Il est né dans ma haine, et dans mon sang mourra.

     

  • Etranger Abandonné

    "Hello, how are you sir?" me dit mon équipage

    Qui, bercé de candeur, ne voit pas mon chagrin.

    Ma raison a coulé, mon cœur est en naufrage;

    La mer est mon palais, je suis le roi du rien.

     

    Dehors, dans l'orage, l'océan se déchire;

    Effroi et carnage règnent sans conditions.

    Quand le vent vigoureux retourne les navires,

    Les flots tumultueux reflètent mes passions.

     

    A mon mât sont pendus les conseils de mes pairs,

    Ceux-là qui espèrent que je leur soit rendu

    Mais je me suis perdu, privé de tout repère.

     

    Seul sur tout mon trajet, je n'ai connu qu'un port

    Là-bas est mon trésor, je ne puis l'oublier

    Et je rêve, en anglais, de my sweet little floor.

  • Magnétisme insensé

    Ton sourire lointain ne nourrit plus mes voiles

    Arraché de tes soins, j'ai perdu la raison

    Je ne vois plus le ciel et, privé des étoiles,

    Tout ce qui est réel résonne par ton nom.

     

    J'ai tant rêvé de toi, j'ai tant pleuré tes rires,

    Je regrette la joie de vivre à tes côtés.

    Désirant ta douceur, condamné aux soupirs,

    Je t'ai donné mon cœur et tu me l'as ôté.

     

    Je devine aisément ton incompréhension

    Mes élucubrations tournent en fou l'amant

    Je voudrais tellement que tout soit invention

     

    Il me faut faire face au retrait qui m'échoit

    Alors, je m'y emploie, pourtant, quoi que je fasse,

    Chaque instant qui passe me voit penser à toi.

  • Société décevante

    Assis là sur un banc, au milieu de Paris,

    Je suis seul et j'attend, sans même savoir quoi.

    Peut être est-ce quelqu'un? Un amour, un ami?

    Oui, il se pourrait bien que je cherche la joie.

     

    Je les dévisage, ces charmants étrangers,

    J'entrevois leurs exploits, dans leurs regards figés.

    A l'affût d'un présage, une parole, un mot,

    Je garde en moi la foi, l'amour des gens normaux.

     

    Mais aucun ne s'arrête, ils ignorent le monde.

    Ma plume féconde devient alors muette,

    Pour exprimer, en fait, ma peine profonde.

     

    Notre grandeur se perd dans la passivité.

    Quand avons-nous opté pour ce sinistre enfer?

    Voici notre univers, voila l'Humanité !

  • Regrets destructeurs

    Mais pourquoi ces remords qui m'empêchent de vivre?

    Je ne sens plus mon corps, ni même de l'espoir;

    Le bonheur est passé, je n'ai pas su le suivre,

    Mon cœur en a assez, je meurs de mon déboire.

     

    Désormais, j'ai si peur d'être seul avec moi !

    J'évite mon regard, fuyant je ne sais quoi,

    Et lorsque vient le soir, j'oublie mes certitudes :

    Ma vie perds sa valeur quand vient la solitude.

     

    Je suis pathétique, toujours à pleurnicher,

    Cherchant à arracher de votre drôle éthique

    L'ombre magnifique d'un sourire caché.

     

    Mon être est décevant, ses échecs sont partout.

    L'Amour m'a rendu fou, encore plus qu'avant,

    Je ne me sais vivant qu'avec une corde au cou.

  • Deal puéril

    Une chape de plomb pèse sur nos épaules

    Maintenant nous savons ce qu'est la vraie douleur.

    La tristesse nous tue, et la folie nous frôle,

    Mais quand sera rendu notre mammouth Timber?

     

    Vous nous l'avez volé sans le moindre remord

    L'acte fut perfide, causa un très grand tort,

    Et, bien qu'esseulés par sa disparition,

    Nous serons placides face aux provocations.

     

    Vous nous aviez laissé, pour payer votre prix,

    Jusqu'à demain mardi; nous sommes désolés

    De devoir reculer, car le temps nous a fuit.

     

    Notre proposition est, si vous l'acceptez,

    De venir l'échanger contre tous vos bonbons

    Cela, sans discussions, à l'horaire indiqué.

  • Balbutiements venimeux

    Sais-tu, ma pauvre enfant, ce que tu as créé?

    Mon amour étouffant, t'offrant la rédemption,

    Fut, d'un mépris hautin, à jamais transformé

    En l'outils du destin, en ta malédiction.

     

    Tu peux tenter de fuir, tu aurais bien raison. 

    Je ne fais que nuire, tu n'en peux plus de moi.

    Mais garde en ton esprit mon ignoble poison:

    Tu payeras le prix, quand je reviendrai roi.

     

    Ton souvenir cruel fait de moi un guerrier,

    Ma rage est éveillée, ma douleur est réelle,

    Jolie, tu es celle pour qui je me battrai.

     

    Je subis nuits et jours la vigueur de l'envie

    Sa grandeur me détruit, sa splendeur me rend sourd,

    Transformant mon amour en terrible folie.