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De l'origine de la haine

Que dire de ce qui s'est passé vendredi soir? Des être humains ont mis fin à d'autres vies humaines, pour défendre une cause qu'ils croient juste et faire s'effondrer un pays qu'ils croient mauvais. Ces êtres humains se sont réunis, se sont entraînés, se sont préparés et décidés à user de la violence pour créer la peur, et cela dans le seul but d'exprimer un message, de montrer l'existence de leur groupe, et faire comprendre ce qui est en leur pouvoir. Il m'a semblé comprendre que leur groupe était religieux, et cela explique pour moi de grandes choses : d'une part, ce sont des être intelligent - il faut de l'intelligence pour tromper la surveillance acharnée d'un pays - des êtres suffisamment intelligents pour comprendre que leurs actes sont, non pas stupides, mais vides de sens, et hélas, ils ont Foi, non pas en un dieu pacifique comme le commun des êtres civilisés, mais un dieu (ce n'est pas le dieu de l'islam en lequel croient nos frères musulmans, bien qu'on lui fait porter le même nom), un dieu qui leur dicte de tuer; or ce ne sont pas les dieux qui font les lois de leur foi, ce sont les hommes. Tel n'importe quel acte insensé et dévastateur de l'histoire, dont le plus proche dans nos mémoire est surement l'extermination du peuple juif pendant la seconde guerre mondiale, ils diront avoir obéit, ne pas être responsable; ici, la faute revient à leur dieu. Je pose une base philosophique que je ne développerais pas ici, car il mériterait un livre entier à mon sens : une religion est le mécanisme inconscient d'une société pour réaliser ses fantasmes de vie meilleure. On comprend que la notion de vie meilleur prend ici toute son importance lors de sa définition. D'autre part, la foi leur a donné la force; "rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion" disait Hegel, et je suis convaincu que la force qui fait se mouvoir un être humain, la vie en elle-même, est en relation avec nos sentiments; l'un crée l'autre, ou inversement, ou tout simplement les deux ne font qu'un. Or nous savons tous que nos sentiments ne sont pas tous bienveillants; c'est donc la haine qui anime ces hommes, ils ont la passion de la haine, la foi de la haine, la force de la haine.

                Ce sentiment ne devrait pas exister, mais tel est le cas. Devrais-je vous conseiller de ne pas la ressentir, et votre crédulité vous étouffera peu à peu jusqu'à votre perte. J'appelle haine l'action de détruire, et ne pas chercher à détruire ce qui nous détruit nous condamne à être détruit. Se protéger, comme le fait la France depuis des années, n'est que minimiser le problème; la probabilité et la malchance, qui permettent à la haine d'effectuer son action, nous l'ont amèrement rappelé. Je vois un futur où la France se bat contre ses attaquants, et, bien qu'une réflexion poussée me laisse dubitatif quand à la phrase que je vais prononcer, j'espère qu'elle va gagner. Car je suis dans un camps, bien malgré moi, et mes sentiments me poussent à la victoire, instinctivement. Ainsi, la haine use des êtres qu'elle a en son pouvoir pour en convertir d'autres, chaine qui ne se brisera jamais. Voyez-vous ces troupes françaises, débarquant dans le pays de ceux qui l'ont blessé, avec ses armes pointées vers les responsables? Vous appelez ça justice, victimes que vous êtes, ils appellent ça violence, les témoins sans rapports qui verront ces troupes agir, témoins qui grandiront dans l'idéal tout a fait légitime de vaincre ces oppresseurs capables de les détruire. Et oui, l'homme est capable de tuer son prochain, c'est une raison suffisante pour s'en débarrasser. Moi, poète, j'appelle ça une tragédie humaine. Comment voulez-vous vaincre le mal, vous qui vous entretuez entre victimes? Un homme dangereux répand à sa mort les graines d'autres hommes dangereux, c'est le pouvoir des êtres humains. Tuer cet homme revient à enfanter la haine; maintenant, sauvez cet homme, venez l'aider à résoudre le problème primordial qui a créé sa haine, et là seulement vous tuerez la haine. L'homme à une main plus adéquate pour tenir celle d'un autre homme que pour donner une gifle, rappelez-vous en. Mon rêve n'est entaché que par une catégorie de personnes; les avides. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils ont une vie acceptable, ils souhaitent la rendre meilleure, au dépend de celle des autres. Ces être viennent court-circuiter mon fantasme d'Humanité, plus rien ne peut être possible.

                Homme avide, voit ce que tu fais de tes frères, et part, je t'en conjure.  

Commentaires

  • merci!

  • Heu je ne sais pas pourquoi tu me remercies, mais en partant du principe que tu me remercies pour une chose que j'ai souhaité faire ou dire, alors de rien :D

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