Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Muse - Psycho

Musique, texte, traduction, clip : http://www.lacoccinelle.net/968399.html

 

Cette musique symbolise l'embrigadement sur tous les plans : d'un point de vue musical, la musique reste prisonnière du même riff, encore et encore, se finissant sur des notes tentant de s'échapper, mais revenant inéluctablement au même point de départ. On y ressent l'absurde de répétition, l'incohérence d'un acte insensé. Les derniers instants du morceau nous offrent un creshendo épique, se terminant sans réelle fin. Aucune contestation dans ces notes, juste une pression bouillonnante.

Le texte reprend là où se terminait Dead Inside: "Love, it will get you nowhere". D se fait embrigader par ces forces armées, devient le jouet meurtrier d'une instance supérieure ne souhaitant pas se salir les mains, et finalement perd toute conception de décision personnelle en devenant un "fucking psycho". La transformation relève de la psychologie : D est souffrant, perdu, esseulé, et l'instance supérieure, se comparant elle-même à un "virus", ne vient pas imposer la violence en cet être, mais tout simplement détourner sa cible. Le "Dead Inside" était violent à lui seul, mais d'une violence aveugle et non dirigée; le "Psycho" quand à lui concentre sa haine (ou plutôt, voit sa haine concentrée, l'usage de la voix passive est ici bien justifiée) vers des ennemis dont il ne sait rien.

Le clip ici offre un aspect intéressant : le discours entre le Drill Sergent et le soldat, qui était à l'origine (j'ai cru comprendre) censé être un extrait de Full Metal Jacket. On comprend dès lors les inspirations de Matthew au sujet de cet embrigadement.

D'une manière plus personnelle, étant un fervent défenseur des mes droits personnels et incapable d'obéir aveuglément, j'ai une vision beaucoup plus complexe de ce Drill Sergent, et de l'origine de ces ordres. J'imagine en effet que l'être perdu dans la douleur et la solitude peut un jour se réveiller, et se dire "voilà la haine, voilà la force qui m'habite; je peux profiter de ce pouvoir pour faire l'inimaginable, pour réaliser mes rêves et mes désirs". Le soldat et le Drill Sergent ne seraient donc qu'une seule et unique personne, le caractère raisonnable se soumettant aux pulsion créées par la douleur. Cette prise de contrôle des pulsions peut être destructrice bien entendu, car alors la morale est écartée : "you will kill on my demand and i won't be responsable". Je considère donc cette musique comme un premier pas vers la folie destructrice. 

Les commentaires sont fermés.