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  • Muse - Time is running out

    https://www.youtube.com/watch?v=O2IuJPh6h_A

    "Time Is Running Out"

    I think I'm drowning
    Je pense que je me noie
    Asphyxiated
    Asphyxié
    I wanna break this spell
    Je veux briser ce sort
    That you've created
    Que tu as créé

    You're something beautiful
    Tu es quelque chose de magnifique
    A contradiction
    Une contradiction
    I wanna play the game
    Je veux jouer le jeu
    I want the friction
    Je veux l'affrontement

    You will be
    Tu seras
    The death of me
    Ma mort
    Yeah you will be
    Yeah tu seras
    The death of me
    Ma mort

    Bury it
    L'enterrer
    I won't let you bury it
    Je ne te laisserai pas l'enterrer
    I won't let you smother it
    Je ne te laisserai pas l'étouffer
    I won't let you murder it
    Je ne te laisserai pas l'assassiner
    Our time is running out
    Nous manquons de temps
    And our time is running out
    Et nous manquons de temps
    You can't push it underground
    Tu ne peux pas l'envoyer sous terre
    We can't stop it screaming out
    Nous ne pouvons pas l'arrêter en criant

     

    I wanted freedom
    Je voulais la liberté
    But I'm restricted
    Mais je suis limité
    I tried to give you up
    J'ai essayé de renoncer à toi
    But I'm addicted
    Mais je suis dépendant

    Now that you know I'm trapped
    Maintenant que tu sais que je suis emprisonné
    Sense of elation
    Sentiment d'exultation
    You'll never dream of breaking this fixation
    Tu ne rêveras jamais de briser cette fixation
    You will squeeze the life out of me
    Tu presseras la vie hors de moi

    Bury it

    L'enterrer
    I won't let you bury it
    Je ne te laisserai pas l'enterrer
    I won't let you smother it
    Je ne te laisserai pas l'étouffer
    I won't let you murder it
    Je ne te laisserai pas l'assassiner
    Our time is running out
    Nous manquons de temps
    And our time is running out
    Et nous manquons de temps
    You can't push it underground
    Tu ne peux pas l'envoyer sous terre
    We can't stop it screaming out
    Nous ne pouvons pas l'arrêter en criant

    How did it come to this

    Comment en est-ce arrivé là

     

    Yeah you will suck the life out of me

    Yeah tu aspireras la vie hors de moi

     

     

    Bury it
    L'enterrer
    I won't let you bury it
    Je ne te laisserai pas l'enterrer
    I won't let you smother it
    Je ne te laisserai pas l'étouffer
    I won't let you murder it
    Je ne te laisserai pas l'assassiner
    Our time is running out
    Nous manquons de temps
    And our time is running out
    Et nous manquons de temps
    You can't push it underground
    Tu ne peux pas l'envoyer sous terre
    We can't stop it screaming out
    Nous ne pouvons pas l'arrêter en criant

    And how did it come to this
    Et comment en est-ce arrivé là

     

    (Traductions de http://www.lacoccinelle.net/242943.html )

     

    J'ai décidé de commencer par celle-là, car j'ai beaucoup de choses à dire dessus, et j'ai pensé que cela serait plus simple pour une première fois.

     

    Tout d'abord, l'album. Absolution, un album tourné vers la mort, la fin, l'emprisonnement (en général). Pendant tout l'album, les musiques explorent l'une après l'autre un emprisonnement, une douleur, toutes sauf une qui aura son analyse, c'est sûr et certain. Time is running out a donc un caractère inscrit dans cette idée : la basse est lourde, en arrière fond, presque étouffante. La voix est plaintive, elle hurle parfois, et, chose importante, elle est déterminée. La musique alterne repos et exaltation, laisser aller et prise de contrôle. On garde tout de même l'impression d'une sorte de chute, ou la sensation de tourner; on ne se sent pas maîtres du mouvement qui nous entoure, simplement portés ou écrasés.

     

    Ensuite, les paroles. Ce qui est fantastique avec ce groupe qu'est Muse, à mon avis, et l'universalité des paroles et le nombre incalculables de sens différents qu'on peut leur attribuer. J'essayerai donc d'être général :

    Il y a plusieurs termes vagues qui peuvent être identifiés et qualifiés : le "you" ici a ensorcelé le "I", à la fois magnifique et, contradictoirement, blessant; il sera la mort du "I". Ce dernier ne résiste pas : en effet, il veut jouer le "jeu", il veut "l'affrontement", mais, plus tard, avoue être dépendant de ce "you", emprisonné. De plus, le "you" ne laisse pas le "I" se libérer; il a conscience de ce piège et cela le fait exulter. Il cherche de plus à détruire "it", qui n'est pas non plus définit. Je pense qu'il s'agit de ce charme, et que le "I", non blessé par ce qui cherche à le faire souffrir, se délecte de la situation car "our time is running out". Cette musique est donc une interprétation du Cape Diem à mon sens; mais au lieu de chercher le plaisir avant la mort, comme traditionnellement, il cherche le plaisir dans l'ultime "jeu" qui sera le sien, dans lequel il est trop avancé pour reculer, d'où le "How did we come to this?". Le "I" a dépassé la limite de non retours à la libération de son désir : il veut le "you" au point de mourir pour lui, et il en a conscience. Il est en quelque sorte responsable du temps qui s'épuise, car il fonce tête baissée dans l'adoration du "you" qui sera sa fin, "you" qui est lui-même incapable d'empêcher cette adoration s'il le voulait.

     

    Le clip me fait indéniablement penser à l'esprit d'une personne, les gens assis autours de la table étant les représentants de la raison, ordonnés et coordonnés, le groupe au centre étant, si ce n'est l'origine du désordre de la passion, au moins le messager de ce désordre. Les personnes se mettent à tourner en rond, à tomber : l'ordre est troublé. Puis tout redevient normal : on se reconcentre, on se dit que ce n'est rien, on reprend la raison en mains. Mais le désordre finit par revenir, ridiculisant de plus en plus cette raison qui ne lutte même pas. Puis vient un moment plus calme, sensuel, où les représentant de la raison se dénudent et prennent la place centrale : la raison elle même devient passionnée, et crée d'elle-même la passion, sans que le trouble n'ait besoin d'agir : la raison est devenue folle. Enfin, le chaos prend le pouvoir définitivement et la raison s'éteint, la mort ayant pris la personne.

     

    Enfin, mon interprétation personnelle. Le "I" est une personne ayant acquis, d'une façon ou d'une autre, la certitude que le "you" est la seule personne qu'il aimera jamais. Pris de ce sentiment puissant, il se jette à corps perdu dans cette relation qui est à sens unique. Le "you" tente de briser cette adoration, ne souhaitant pas en être l'objet, bien qu'en réalité il s'en délecte (qui n'aime pas être adoré?). Ceci explique le passage sensuel du clip et le "you will suck the life out of me", qui sont des références, selon moi, au sexe. Le protagoniste cherche donc à tirer le plaisir de cette situation avant que l'amour s'arrête, car il est destiné à la mort par le "you" qui ne veut pas de lui, mort qu'il accepte mais refuse de favoriser ou d’accélérer. 

     
  • Prélude

    Voila : je m'engage dans la rédaction d'une nouvelle catégorie de publications sur ce blog, et il m'a semblé nécessaire d'exposer les raisons et les visées de ce que je vais écrire avant de le faire. 

    Je compte écrire, quand j'en aurai le temps, des commentaires et analyses de musiques, principalement de Muse, qui est mon groupe préféré au-delà de ce que vous pouvez imaginer. Je me lance dans cet exercice car j'ai bien trop de choses à dire pour bien trop peu d'oreilles attentives et, après tout, c'est justement pour cela que j'ai créé ce blog. Je ne doute pas de la difficulté de l'entreprise, surtout pour certaines musiques, car je suis profondément engagé dans ce que j'écoute; pour moi, écouter n'est pas un acte passif. La musique entrant dans mon corps me transporte et crée en moi des sentiments que je ne retrouve nulle part ailleurs. C'est précisément cet état de communion entre la musique et mon esprit (et ainsi l'entièreté de mon corps) que je vais chercher à vous faire comprendre et partager.

    Pour ce faire, je vais essayer de respecter le même schéma : d'abord donner les paroles et un lien pour écouter la musique; parler de l'ambiance de la musique, des effets sonores; parler du texte, du sens des paroles; et enfin du clip, si celui-ci existe et est pertinent. Je finirai par une interprétation plus personnelle de l'ensemble, pour que vous puissiez vous approcher au maximum de mon interprétation. 

    Je précise (le faut-il encore) que tout ce que j'écrirai sera purement spéculatif, que mes propos n'engagent que mon point de vue, et que je ne fais que le partager, je ne cherche pas à l'imposer. De ce fait, je suis ouvert, et même j'encourage (!) tout le monde à répondre, en laissant sa propre interprétation, dire en quoi il est d'accord et en quoi il trouve que je me trompe. Je prendrais avec grand plaisir des interprétations nouvelles au sujets de musiques que je connais déjà.

    La musique est une part importante de ma vie et de mon inspiration, j'espère que j'arriverai à vous transmettre cela sur ce blog :)

  • Éloignement douloureux

    Je ne peux m'empêcher de repenser à toi,

    Je cherche à t'oublier, mais mon cœur te réclame.

    J'ai toujours l'illusion de voir en toi ma joie,

    Je suis le papillon et tu restes ma flamme.

     

    Une idée me console et, bien qu'elle soit cruelle,

    Il me faut la penser, j'ai vraiment besoin d'elle;

    Plus rien ne me cajole hormis le sentiment 

    Que tu m'as oublié, définitivement.

     

    Que tu dois être heureuse, ignorant que je t'aime!

    Tu n'as plus de dilemme, être honnête ou menteuse.

    Ta vie est harmonieuse, ton bonheur est suprême !

     

    Mais je ne suis parti, quand tu m'as relâché,

    Encore amouraché de l'amour de ma vie,

    Que poussé par l'envie de ne pas te gâcher.

     

  • Lettre 3

     Le 21 mars 2015,

                                                                            Mme Rose Finmelse,

     

                    Je vous écrit de nouveau une lettre : décidément, il semble que je n'aurai jamais votre numéro; cela m'était complètement sorti de la tête quand nous nous sommes rencontrés ! Il faut absolument que nous y pensions la prochaine fois, j'espère que vous m'aiderez, ma mémoire est tellement fuyante !

                    Je tenais tout d'abord à m'excuser pour l'attitude de celui que j'appelais mon ami : je n'ai pas compris ce qui lui a prit, il n'avait guère cette agressivité et cette méchanceté lorsque je le fréquentais. Je vous prie de m'excuser pour cela, j'en suis sincèrement désolé. Si nous venions à nous rencontrer de nouveau, il ne faudra certainement plus le faire dans ce parc. Peut-être auriez-vous quelque idée de lieu agréable? Nous aurons le temps d'y réfléchir ensemble, si vous m'appelez.

                    Outre ce fâcheux incident, je veux vous faire savoir que cette rencontre fut délicieuse. Je ne sais quelle impression vous en avez gardé, mais au souvenir des nombreux éclats de rire que nous avons partagé, de l'amitié que vous m'avez montré et du plaisir que j'ai pu lire dans vos yeux, je ne doute pas que vous ayez passé un aussi bon moment que moi. Il m'a cependant semblé déceler une certaine tristesse, quand votre regard se perdait sur le lac. Je n'ai pas osé vous poser de question à ce sujet, mais sachez que si quelque chose vous chagrine, si je vous ai gêné de la moindre manière, je vous prie, ou plutôt je vous conjure de me le dire, que je puisse y remédier du mieux que je le peux. Je me permet d'insister à ce sujet : vous faire plaisir, si cela m'est possible, me procurerait un plaisir semblable.

                    De plus, je peux dire, sans avoir nullement l'intention d'être flatteur plus qu'honnête, que votre conversation est d'un intérêt bien plus prononcé que celles dont j'ai l'habitude d'entendre aux soirées auxquelles je me rend. Je ne sais ce qui fait la différence... Quand vous vous adressez à moi, quand vous me parlez de vous, j'ai comme l'impression de partager votre vie, en quelque sorte d'écouter un récit palpitant, comme ceux que l'on peut trouver dans de bons romans. A bien y réfléchir, il n'y a rien d'exceptionnel dans ce que vous m'avez partagé, mais l'honnêteté et la liberté de parole dont vous faite preuve me font vivre votre vie; la mienne est tellement inintéressante, j'ai l'impression d'être ébloui par bien peu, et c'est très certainement le cas. Mais qu'importe si cela est vrai, ça ne change pas ce que je ressens.

                    Je porte, dans tous les cas, l'espoir très prononcé de vous revoir et de réitérer cette discussion; cela m'a fait le plus grand bien. Je ne puis qu'espérer que vous ayez le même ressenti, et si cela n'est pas le cas, il serait judicieux de votre part de me le faire savoir : ne pas vous gêner passe pour moi avant toute chose.

                    Cette rencontre m'a fortement inspiré, je me sens capable d'écrire des pages et des pages de concerto, d'opéra ou de symphonie à la hauteur de la vigueur qui me prend ces derniers jours; je puis vous assurer que celle-ci ne pourrait que se traduire par des chefs-d'œuvre, et le bénéfice n'en reviendrait qu'à vous ! Mais je vous imagine déjà, modeste comme j'ai l'impression que vous êtes, me disant n'avoir rien fait ! Vous existez, madame, et ce simple fait m'inspire plus que vous ne pouvez même imaginer.

                    Comment dormir après cela? Oui, j'ai écris cette lettre au soir qui suivit notre rencontre; je n'ai pu résister plus longtemps à m'adresser de nouveau à vous. Je me répète surement, mais j'insiste sur ce fait : n'hésitez pas à me le faire savoir si je vous ennuie ! Je constate moi-même mon empressement, mon engagement auprès de vous, et j'ai conscience qu'il peut sembler oppressant. Un mot de vous, et vous n'en aurez plus un de moi.

                    Appelez-moi vite ! Je garderai le téléphone sur mon bureau pendant que je travaillerai; sa vue sera pour moi une motivation semblable à celle que vous me procurez, accompagnée par l'espoir de sa sonnerie.

                    J'attend avec hâte d'entendre à nouveau le son de votre voix,

     

                                                                                                                                                                                                M.S.